Edito. Disciplines
Aya Asaqas, 21 ans, a fait honneur au Maroc en étant la première skateuse africaine à participer aux Jeux Olympiques. Cette sportive marocaine, malheureusement éliminée, est autodidacte. Véritable passionnée de skateboard, elle s’entraîne seule à Rabat.
Il faut dire que de nombreux sports, comme le skateboard, mériteraient qu’on leur accorde plus de place. Premier exemple : le surf. Voilà un sport qui est à notre portée, étant donné les 3.500 kilomètres de côtes dont dispose le Royaume. Et c’est une discipline qui n’est pas coûteuse, contrairement au golf ou au tennis. C’est donc assez étonnant de ne pas voir le surf marocain suffisamment représenté aux JO de Paris. Les sports de combat ne sont pas en reste. Pourquoi le judo, le taekwondo et la boxe ne figurent-ils pas parmi nos priorités ?
La jeunesse marocaine n’attend que cela. Il y a un potentiel certain auquel il va falloir s’attaquer, car au-delà de l’aspect financier, le haut niveau nécessite de la rigueur et du travail.
On l’a bien vu pour le football, le travail a fini par payer. Nous sommes arrivés en demi-finale des JO pour la première fois. Et l’athlétisme dans tout cela ? Il est évident que notre pays pourrait hisser bien plus d’athlètes en haut du podium olympique. Nous le valons bien ! L’heure n’est pas encore au bilan, mais le constat est souvent le même à chaque édition des JO.
La grande Nawal El Moutawakel a raison : tous les athlètes qui participent à la compétition sont déjà gagnants, car ils ont réussi à se frayer une place à Paris parmi les 10.500 présents. Et il faut tous les applaudir et les soutenir pour cela.
Maintenant, œuvrons pour progresser au niveau de toutes les fédérations afin d’avoir plus d’athlètes et de meilleurs résultats. La jeunesse marocaine est là pour ça. Mais il faut y penser dès à présent, car Los Angeles, c’est demain.
Hicham Bennani / Les Inspirations ÉCO