Opinions

Edito. Cap sur la réforme

Le rapport PEFA 2024 met en lumière les défis que le Maroc doit relever en matière de gestion des finances publiques. Malgré les progrès réalisés, des réformes profondes restent indispensables pour assurer une croissance durable.

Pourquoi, alors, ne pas profiter de la Loi de finances 2025, en cours de préparation, pour s’atteler à plusieurs de ces priorités majeures ? À leur tête, une réforme fiscale profonde par laquelle on s’attaquera de front aux exonérations fiscales non justifiées, en plus d’élargir l’assiette fiscale et de renforcer les mécanismes de lutte contre la fraude.

Ensuite, la gestion des grands projets d’infrastructure, marquée par l’absence de scénarios alternatifs, doit être améliorée. La Loi de finances doit intégrer une meilleure planification pour prévenir les dépassements de coûts et mieux adapter les projets aux aléas économiques. Le suivi des transferts vers les collectivités locales est également un point faible, nécessitant davantage de transparence et de contrôle pour garantir une utilisation efficace des fonds et soutenir le développement local.

Par ailleurs, la réforme des entreprises publiques, cruciales pour l’économie, doit se poursuivre en vue d’optimiser leur gouvernance et renforcer leur contribution aux recettes de l’État.

Enfin, la Loi de finances devra également maintenir un équilibre entre réduction du déficit et préservation des dépenses sociales essentielles, notamment dans l’éducation, la santé et la protection sociale. En somme, les décisions budgétaires ne doivent plus se limiter à gérer les urgences, mais à construire l’avenir.

Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO

 


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