Édito. Au nom de la démocratie locale !
Nous sommes en 2024 et notre pays se prépare à des échéances cruciales. Il s’inscrit dans une dynamique de développement à grande échelle et, pourtant, certaines attitudes semblent avoir la peau dure. C’est le cas de la gestion, dans la cacophonie, des affaires locales.
La plupart d’entre nous ont pu «apprécier» le spectacle désolant auquel se sont prêtés certains élus lors du Conseil de la capitale. Un véritable pugilat et un comportement indignes montrant, sans doute, que l’on se sent tellement en famille que l’on en oublie les normes protocolaires.
Quelques jours se sont écoulés et aucune communication officielle n’est venue commenter ni justifier cette tournure des choses. Ces agissements, qui sont loin d’être une première, menacent la crédibilité de la démocratie locale.
Le respect mutuel, censé être au centre de tout échange productif, semble s’être évanoui, laissant place à une polarisation et une antagonisation stériles. Et nous nous désolons que le citoyen ne soit pas davantage connecté à l’actualité de la gestion de la chose locale ? Il faudrait d’abord qu’un changement survienne, en faveur de la communication constructive, la reconnaissance de la légitimité de l’opposition et l’engagement pour le bien commun.
Nos instances locales doivent adopter un code de conduite exigeant, sanctionnent les dérapages et formant ces élus sur la communication et le leadership. Car la démocratie locale mérite d’être pratiquée avec le sérieux, le respect et la dignité que requiert la gestion des affaires communes.
Meryem Allam / Les Inspirations ÉCO
