Déperdition budgétaire
Parce que chaque denier public compte, la démarche qu’envisage d’entreprendre le gouvernement, visant à opérer une revue des dépenses déployées dans l’éducation et l’eau, est plus que nécessaire.
Tardive un peu, certes, car l’on aurait gagné à prendre cette initiative il y a plusieurs années déjà, mais toujours est-il que cela nous permettra au moins d’éviter de faire assumer aux caisses publiques les frais de mauvais arbitrages financiers.
La Banque mondiale entre ainsi en jeu et prend le relais sur cet exercice, pour voir dans quelle mesure optimiser les investissements dans ces secteurs clés, tout en servant l’objectif d’amélioration de la qualité. Le haro sur l’inefficacité des dépenses est ainsi lancé et il nous reste à voir quelles seront les recommandations que formulera le comité de pilotage à constituer. Une question, cependant, s’impose : Est-ce seulement dans l’eau et l’éducation que l’optimisation financière est de mise ? Quid alors de la santé, de l’équipement et l’infrastructure, de la gestion du foncier de l’État, de celle de son parc roulant, de ses ressources humaines et de bien d’autres volets ? S’agit-il seulement d’une première étape en attendant de s’attaquer à d’autres compartiments ? Il faudrait sérieusement y réfléchir… et agir. Car c’est dans bien des détails que se cache le diable de la déperdition budgétaire !
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO