Best practices
Certaines communes ont pris, cet été, des initiatives louables en faveur du citoyen, mais elles restent isolées. Si le ministère de l’Intérieur s’y associe, on obtiendra des résultats fabuleux. L’été est l’occasion rêvée de plumer le citoyen là où il met les pieds: au marché, à la plage, dans les parkings, etc. Chacun applique ses propres lois et ses propres prix. Prenons l’exemple des gardiens de voiture qui, dans certains cas, s’organisent en bandes violentes et menacent l’intégrité physique du citoyen. Dans certaines plages, ils appliquent jusqu’à 50 DH comme tarif de stationnement, sans que personne ne trouve rien à y redire.
Heureusement, certaines communes comme Martil, Dar Bouazza ou M’diq affichent des tarifs applicables à tout le monde. 5 DH pour ceux qui passent la journée à la plage, un tarif raisonnable que les gardiens n’acceptent pas et qui vont jusqu’à arracher les panneaux les affichant. Et c’est justement là que les autorités doivent intervenir, afin d’appuyer cette action citoyenne. Une commune dépourvue de forces de l’ordre et de puissance dissuasive ne peut rien contre des bandes organisées s’improvisant en gardiens de voiture de force. C’est le cas d’autres communes qui ont enlevé les parasols des plages publiques, les rendant payants et donc privés! Ce sont des initiatives qui paraissent dérisoires pour certains mais qui, dans le fond, constituent le début d’une conscience des droits des citoyens à jouir de l’espace public, celui-là même pour lequel ils payent, au prix fort, des impôts. Cet été 2019 touchera à sa fin dans un peu plus de deux semaines, il y a lieu donc de se pencher dès à présent sur la période estivale de 2020. D’où l’importance du rôle du ministère de l’Intérieur, via les walis, en matière de coordination et de cohérence des initiatives avec un seul objectif: généraliser les «best practices». Une phase qui servirait de test afin de bannir définitivement les mauvaises habitudes.