À vos marques…
C’est une rentrée sociale, économique et politique des plus chargées. Gouvernement et classe politique devront faire preuve d’ingéniosité pour sortir le pays de sa léthargie. Déjà, il va falloir traiter les tensions sociales qui s’annoncent pour la semaine prochaine. Enseignants contractuels, médecins et personnel de la santé publique comptent investir la rue et faire entendre leur voix. Leurs revendications sont exprimées depuis plus d’une année sans que l’Exécutif puisse trouver des pistes de sortie de crise. Résultat des courses, le gouvernement El Otmani devra concilier recherche de la paix sociale et concentration sur les remaniements à venir, ce qui nous amène à évoquer un calendrier politique en ébullition, puisque les partis de la majorité, à l’instar du cabinet El Otmani, s’attellent déjà à choisir les noms à écarter et ceux à proposer. Un exercice susceptible de diviser encore plus une coalition déjà vulnérable. Vont-ils faire prévaloir l’intérêt suprême en choisissant un cabinet restreint et des postes clés proposés à de hautes compétences qui allient méritocratie et dynamisme, avec une préférence pour les quadragénaires? Exit, donc, ceux qui ont déjà leur carrière derrière eux et les bras cassés au sein du gouvernement et des partis politiques, sans oublier les technocrates dépassés du fait de l’âge et l’évolution en innovation et en management.
Sur le plan économique, la CGEM va ouvrir le bal avec son grand espace de débats, l’université d’été, et le sujet d’actualité qu’est le nouveau modèle de développement. Pendant ce temps, tout le Maroc doit s’activer et faire une rentrée en fanfare pour commencer à produire des idées, des propositions et des pistes avant que la commission ad hoc ne commence le boulot. C’est l’affaire de tous, chacun dans son périmètre. À vos marques…