Maroc

VIDEO. Confinement, CNSS, Aïd Al Adha…El Otmani répond à nos questions

La gestion de la crise sanitaire par le gouvernement a suscité des critiques acerbes tant de la part de l’opposition que des citoyens. On reproche entre autres à l’Exécutif son manque de communication, en dépit de l’évolution de la situation épidémiologique depuis la sortie du confinement ainsi que des décisions «nocturnes» de dernière minute. L’opposition n’y est pas allée de main morte avec le gouvernement, estimant qu’il a échoué dans la gestion de la pandémie. Dans un entretien qu’il nous a exclusivement accordé, le chef de gouvernement balaie d’un revers de la main toutes les critiques et défend bec et ongles les choix gouvernementaux. Saad Dine El Otmani s’exprime aussi sur le bilan de trois ans du mandat gouvernemental (avril 2017-mars 2020). Il se félicite des réalisations et des chantiers lancés. Mais quid des engagements non tenus ayant trait notamment au taux de croissance et au taux de chômage ? Sur ce point, le chef de l’Exécutif se veut rassurant. Il affiche son optimisme et se dit confiant quant à l’impact des mesures prises par le gouvernement. Sur le plan de la réforme de l’arsenal juridique électoral, il faut encore rapprocher les points de vue des partis politiques qui demeurent divisés sur certaines questions.

par Jihane Gattioui / Les Inspirations Éco

Le gouvernement est vertement critiqué pour sa gestion de la pandémie depuis la sortie du confinement, à cause entre autres de son manque de communication et des décisions de dernière minute. Comment expliquez-vous cette situation ?
La pandémie est une problématique internationale qui déconcerte tous les États et gouvernements pour plusieurs raisons. Il faut dire que même si le virus est apparu il y a plus de neuf mois, il reste entouré de mystères, et l’évolution de certains aspects de la pandémie demeure incompréhensible même pour les spécialistes. Ainsi, tous les États suivent l’évolution de la pandémie en prenant des décisions tantôt sévères, tantôt conciliantes. À titre d’exemple, il a été décidé de fermer plusieurs quartiers de Madrid. Soulignons aussi l’annonce que vient de faire le Premier ministre britannique sur la possibilité de revenir au confinement général si la situation ne s’améliore pas. Tous les pays prennent des mesures en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique en décidant d’élargir ou de diminuer les zones rouges et, le cas échéant, de fermer des villes.

Personne ne conteste la nature des décisions. C’est plutôt leur timing, quelques heures avant leur application, qui est critiqué…
L’Espagne n’a annoncé sa décision de fermer des quartiers de Madrid qu’à la veille de son application. Il faut dire que, parfois, les informations ayant trait à l’évaluation de l’évolution de la pandémie au cours d’une période donnée ne sont disponibles qu’à la dernière minute, comme le nombre de cas en une semaine. La décision peut être prise pour une mise en œuvre immédiate ou après quelques jours, en fonction de la nature de cette décision et du timing de la finalisation de l’évaluation menée par les experts et les équipes techniques. Toute décision est précédée de consultations et d’évaluations. Il est douloureux pour le gouvernement de décider l’arrêt de l’activité économique et commerciale dans une région. Cependant, il faut préciser que ces décisions douloureuses s’imposent car leur non-application causerait de lourdes pertes humaines. Fort heureusement, le Maroc a pu éviter le pire, comme le démontrent les statistiques, bien que le nombre des décès ait augmenté. L’expérience démontre que les mesures renforcées permettent de maîtriser la pandémie. Les décisions prises de renforcer le contrôle à l’entrée et sortie de certains quartiers, de certaines institutions ou de certaines régions ont permis la baisse du nombre de cas de contamination ainsi que du nombre de décès. Si le nombre de cas augmente, il en ira de même pour ceux des cas critiques et des décès. Certes, le gouvernement assume une partie de la responsabilité, mais tout le monde doit être responsable et appliquer les mesures barrières comme le port du masque, la distanciation physique…

Pourquoi le chef de gouvernement n’a-t-il pas fait de sortie médiatique, même à l’apogée de l’évolution de la pandémie ? Est-il vrai que vous êtes écarté de la gestion de la crise sanitaire et que vous êtes le dernier à prendre connaissance des décisions prises ?
Ce sont des propos totalement erronés. Les décisions fondamentales sont prises dans le cadre d’une réunion ministérielle régulière avec les ministres concernés. Il est vrai que les décisions partielles sont déléguées soit à certains secteurs, soit aux walis et gouverneurs au niveau territorial, conformément aux dispositions du décret-loi qui permettent une intervention rapide au niveau territorial. En ce qui concerne le volet de la communication, le gouvernement est présent à travers les experts et les ministres.

Quid de la présence du chef de gouvernement, à l’instar de ce qui se fait dans d’autres pays, pour rassurer les citoyens ?
Je suis toujours présent dans les étapes fondamentales. Mais quand il s’agit, à titre d’exemple, de l’enseignement ou de la santé, c’est le ministre du secteur qui est habilité à communiquer sur ce dossier. La communication est sectorielle car tout un chacun doit assumer ses responsabilités.

Le gouvernement n’assume-t-il pas la responsabilité de l’évolution de la situation épidémiologique car il a permis, à titre d’exemple, la célébration de Aïd Al Adha ?
L’Espagne et la France, à titre d’exemple, qui enregistrent des milliers de cas de contamination par jour célèbrent-ils Aïd Al Adha ?

Ils avaient encouragé le tourisme qui était prospère pendant les vacances, contrairement au Maroc…
Ce n’est pas vrai. Nous avons également encouragé le tourisme interne, sauf dans les régions qui ont été fermées à cause de leur situation épidémiologique. En ce qui concerne le tourisme externe, nous avons pris des décisions. Le monde entier souffre des aléas de la pandémie. En effet, le secteur touristique passe par une crise profonde partout dans le monde. Le Maroc n’est pas pire, en matière de tourisme, que les autres pays. Il ne s’agit pas d’une simple question de volonté. Il faut en effet que les indicateurs épidémiologiques soient rassurants pour attirer les touristes. C’est d’ailleurs ce qu’on a expliqué aux opérateurs touristiques.

Avez-vous fait une évaluation des aléas de la pandémie sur le plan social et économique ? Où en est la mise en œuvre du plan de relance de 120 MMDH pour soutenir l’économie nationale qui a été annoncé en août dernier ? 
On ne peut pas, du jour au lendemain, tout mettre en œuvre. La plateforme du plan de relance économique est en cours de préparation. Sur le plan économique et social, rappelons que plusieurs mesures ont été prises par le gouvernement. Un grand effort a été déployé pendant trois mois et a permis d’apporter le soutien à six millions de personnes dans tout le territoire national. C’est une opération de soutien inédite au Maroc qui a permis le déblocage de 8 MMDH chaque mois. Je ne pense pas qu’un autre pays ait fait pareil. Aujourd’hui, le soutien va se poursuivre pour certains secteurs affectés par les répercussions de la pandémie. Concernant le tourisme, le décret a été adopté lors du dernier Conseil de gouvernement pour faire bénéficier d’un soutien les salariés du secteur inscrits à la CNSS selon des conditions précises. D’autres secteurs pourront aussi en bénéficier.

Quels sont ces secteurs ?
Cette question est en cours d’examen. On a commencé par le tourisme qui est le plus affecté par les répercussions de la pandémie.

S’agira-t-il des secteurs à fort taux d’employabilité ?
Des critères sont déjà arrêtés. Le soutien sera apporté aux secteurs qui vont maintenir un pourcentage donné d’employés, en fonction de conditions précises. On ne se réfère pas uniquement à l’intuition dans ce cadre-là. Certes, il est dangereux que des centaines de milliers de personnes basculent cette année dans le chômage à cause des répercussions de la pandémie sur l’économie. Cependant, il s’agit d’une situation économique internationale. La plupart des pays vont connaître une récession économique. Les pays européens partenaires du Maroc s’attendent à une baisse entre 10 et 12 % de leur taux de croissance. Pour le Maroc, nous prévoyons un taux de croissance entre -5,4 % et -5,8 % d’ici fin 2020. C’est dans ce cadre que s’inscrit le plan d’accompagnement des différents secteurs économiques. Nous n’avons pas d’alternative. Il faut soutenir les activités économiques et les entreprises pour pouvoir sauvegarder les emplois et peut-être recruter d’autres salariés. À cet égard, le gouvernement a pris plusieurs mesures et en a annoncées d’autres à l’occasion de la discussion de la loi de Finances rectificative. D’autres encore sont prévues dans le cadre du projet de loi de Finances de 2021. Et entre les deux, nous allons annoncer le plan de l’intégration économique.

Ne voyez-vous pas que le grand problème est celui de la gestion du temps et qu’il faut accélérer la cadence ?
Le Maroc a fait mieux que nombre de pays et gère des transformations qui ne sont pas simples. En mars dernier, le Maroc ne produisait pas de masques. Aujourd’hui, nous produisons 14 millions de masques par jour et les exportons vers quelque 15 pays. Cette transformation s’est produite grâce à l’appui du gouvernement et à l’efficacité des entreprises et des ingénieurs marocains qui se sont mobilisés. C’est un exploit ! De même, on ne produisait pas en mars dernier l’alcool qu’on utilise actuellement dans la stérilisation et la désinfection. Aujourd’hui, le Maroc est parvenu à l’autosuffisance en matière de production d’éthanol et de produits de désinfection. Plusieurs mesures que l’on peut considérer comme insuffisantes ont été prises. Néanmoins, nous disposons d’un plan pour la transformation de certaines activités économiques affectées à cause de la situation économique actuelle au niveau mondial.

Les citoyens s’attendent à des mesures ayant un impact direct sur leur quotidien, d’autant plus que nombre d’entre eux ont perdu leur emploi …
Il ne faut pas exagérer. Il est vrai que certains citoyens ont des problèmes économiques et sociaux. Mais en parallèle, des postes d’emploi ont été ouverts à d’autres personnes. Certains secteurs ont en effet pu augmenter leur capacité en termes d’emplois. En tout cas, c’est une problématique que nous sommes déterminés à traiter, même si les recettes fiscales ont baissé au cours du confinement. On s’attend à ce que les recettes des finances publiques baissent de 40 MMDH d’ici fin 2020. En dépit de cette situation, le gouvernement a veillé à la sauvegarde de l’investissement public dont bénéficient les entreprises marocaines qui font travailler des Marocains. L’investissement public est un levier pour la promotion de la dynamique économique. On n’a pas touché aux budgets de la santé et de l’enseignement qui connaîtront une augmentation dans le Budget de 2021. On n’a pas touché non plus à l’accord social du 25 avril 2019 dont le coût est de 14 MMDH et dont la grande partie est supportée par le Budget de l’État de 2021. 4 MMDH seront ajoutés en janvier 2021. À l’apogée de la crise, le gouvernement a déployé un énorme effort pour sauvegarder l’ensemble des mesures qui concernent les citoyens et pour renforcer leur pouvoir d’achat.

Allez-vous prendre des mesures audacieuses dans le projet de loi de Finances de 2021 ? Allez-vous accorder une attention particulière à l’éducation et à la santé ?
La problématique de la santé et de l’enseignement n’est pas uniquement l’argent. Ce gouvernement a augmenté, au cours des trois dernières années, de 30 % le budget de ces secteurs. Il s’agit d’un effort inédit dans l’histoire du Maroc. Les postes d’emploi dédiés au secteur de la santé ne dépassaient pas, au cours des dernières années, les 1.700, alors que nous avons accordé au secteur, dès 2018, quelque 4.000 postes par an.

Cela reste encore insuffisant…
Nous avons presque doublé les postes consacrés au secteur qui se trouve confronté à d’autres problématiques. Il ne suffit pas d’accorder des postes au secteur ; encore faut-il que les candidats soient au rendez-vous. Dans le Budget de 2021, il a été décidé une augmentation des postes de la santé et de l’enseignement pour leur permettre d’accomplir leur mission et de faire face au déficit. Il faut aussi préciser que tous les pays alentour, dont les pays avancés, souffrent d’un grand déficit en cadres médicaux. Nous avons besoin de plus de cadres médicaux, mais leur formation nécessite des années. C’est un travail stratégique.

Vous affichez votre satisfaction du bilan des trois ans de mandat alors que plusieurs critiques vous sont adressées, et que l’impact des «réalisations» n’est pas ressenti par les citoyens… Qu’en dites-vous ?
Nous présentons chaque année un bilan du gouvernement. En avril 2019, j’ai présenté le bilan à mi-mandat au Parlement, conformément aux dispositions de la Constitution. Nous estimons que le bilan du gouvernement doit faire l’objet de débats. Nous sommes ouverts aux critiques de la part aussi bien des acteurs politiques que des acteurs sociaux et économiques, des citoyens comme des experts. En ce qui nous concerne, nous sommes satisfaits de nombre de réformes que nous avons pu réaliser ou lancer pour la première fois, comme la Charte de la déconcentration administrative qui a fait l’objet de 18 à 19 discours du roi. Pour la première fois, le gouvernement est parvenu à lancer ce chantier structurel, après des concertations difficiles.

Ce chantier, qui doit être opérationnel et généralisé en 2021, ne connaît-il pas de retard ?
Plusieurs réformes structurelles ont été arrêtées à cause de la pandémie car nous nous occupions de la gestion de la crise sanitaire. Mais nous sommes sur la bonne voie. L’adoption de la Charte de la déconcentration et la préparation de nombre de conditions pour opérer le changement escompté ne sont pas faciles. Nous sommes en cours de préparation des projets de loi et des projets de décret pour finaliser cette transformation. Il faut amender plusieurs lois pour permettre une transformation irréversible.

N’y a-t-il pas de blocage politique entre les ministères pour la création des pôles régionaux ?
La création des pôles régionaux est une question simple, et il existe des problèmes beaucoup plus profonds. Il faut amender les lois pour changer le mode administratif et créer la fonction régionale ainsi que d’autres points. La transformation sera opérée dans les mois à venir. Outre ce chantier, nous pouvons aussi citer celui de la réforme des CRI, attendue depuis longtemps, la couverture médicale au profit des professionnels, stipulée dans la loi de la couverture médicale de 2005… Il a fallu attendre 14 ans pour faire sortir la loi. Nous avons adopté les décrets généraux sur la couverture des indépendants et des professions libérales. Nous avons entamé l’adoption des décrets spécifiques pour cinq catégories dont deux lors du dernier Conseil de gouvernement. Conformément aux instructions du roi, la mise en œuvre de ce chantier sera entamée en janvier 2021. Ce chantier sera élargi pour englober l’ensemble des catégories. Au niveau de l’enseignement, l’adoption de la loi-cadre est un exploit en soi. Nous sommes en cours de mise en œuvre de ce texte et plusieurs programmes ont été entamés, à l’instar de la généralisation de l’enseignement préscolaire qui est nécessaire à l’amélioration de la qualité de l’enseignement. Aujourd’hui, 74% des enfants bénéficient du préscolaire au lieu de 50% en 2017. D’ici 2023, on atteindra les 100%. À cela s’ajoute le budget des bourses, qui avoisine 2 MMDH par an et qui sera élargi. Pour la première fois dans l’histoire du Maroc, les stagiaires de la formation professionnelle bénéficient de la bourse. Il est vrai que certains chantiers attendent. Cependant, le gouvernement a travaillé sur une multitude de chantiers que nous avons menés à bien.

Le gouvernement ne pourra pas tenir plusieurs de ses engagements, à commencer par le taux de croissance et le taux de chômage. Qu’en dites-vous ?
Le taux de chômage commençait à s’améliorer progressivement et s’inscrivait dans une tendance baissière. On est arrivés à 9,6% en 2019. En dépit des difficultés causées par la pandémie, nous sommes optimistes pour 2021. Les mesures que nous avons prises devraient permettre à l’économie nationale de résister face aux grandes problématiques. Il s’agit en premier lieu d’œuvrer à soutenir tous les secteurs qui veulent transformer leurs activités. On a un tableau sur les transformations à opérer au cours des prochaines étapes. En outre, nous avons insisté sur la préférence nationale dont la circulaire a été récemment éditée, surtout en ce qui concerne les marchés publics pour donner la priorité au produit marocain et encourager l’entreprise marocaine. À cela s’ajoute l’appui à l’investissement. Ces trois orientations nous permettront de résister face à la pandémie. Mais il faut reconnaître que la situation est difficile au niveau économique. Il ne faut pas oublier non plus la loi sur le partenariat public-privé qui va permettre au secteur privé d’être un partenaire du secteur public dans plusieurs grands projets. Au niveau social, le déficit est certes grand, mais force est de constater que d’énormes efforts ont été déployés. Et nous sommes déterminés à en faire davantage.

Le Parti de la justice et du développement ne sera-il pas le grand perdant de la baisse du seuil électoral ?
Dans notre mémorandum, nous tenons à deux choses essentielles: la bonne préparation politique des élections pour restaurer la confiance dans les institutions, les partis politiques et les élections. La confiance n’est pas totalement perdue. Mais il faut attirer le plus grand nombre de citoyens vers l’action politique. Les institutions élues doivent avoir la confiance des citoyens. Cela reste tributaire du comportement de tous les acteurs dont l’État, les partis politiques et les médias. Il faut veiller à faire évoluer notre processus électoral pour qu’il soit plus crédible, à travers notamment la protection de la probité des élections. À ce titre, le Maroc a déployé un grand effort, mais il en faut plus pour atteindre les objectifs escomptés. C’est dans ce cadre que s’inscrivent plusieurs de nos propositions pour améliorer les lois électorales et augmenter la participation des citoyens car, jusque-là, le taux de participation est modeste.

Avez-vous des craintes quant au taux de participation en 2021 ?
Lors des différentes échéances, ce taux était modeste. Il devra être amélioré. D’ailleurs, nous ne sommes pas les seuls dans le monde à avoir un faible ou modeste taux de participation. Réussir les élections nécessite une approche politique. Le discours des partis politiques doit être crédible pour attirer les citoyens et les jeunes en vue de s’inscrire aux partis. Pour le PJD, ce sont là les fondements des prochaines élections. Pour le reste, nous avons des avis que nous allons exprimer au fur et à mesure.

Un congrès extraordinaire du PJD ?

Le PJD va-t-il tenir un congrès extraordinaire avant les élections, comme le réclament certains militants du parti ? Pour le secrétaire général du parti de la lampe, cet appel s’inscrit dans le cadre de la dynamique que connaît le PJD qui restera, selon lui, un parti vivant, animé par des pensées diverses et des avis différents. «Cela ne nous pose aucun problème et ne nous dérange pas. Tous les avis sont les bienvenus tant qu’ils s’inscrivent dans le cadre du règlement du parti», précise El Otmani sans donner une réponse quant à la possibilité de la tenue d’un tel congrès. À cet égard, il souligne que ce sont les institutions concernées du parti qui vont trancher. Quant à la question de la réduction de la participation du parti aux prochaines élections qui a fait couler beaucoup d’encre, «elle n’est pas à l’ordre du jour du PJD», assure-t-il.

Réforme électorale: rapprochement des points de vue

Le chantier de la réforme électorale accuse, comme à l’accoutumée, un retard abyssal que le chef de gouvernement explique par la pandémie qui a mis à l’arrêt plusieurs chantiers. Après les concertations avec le ministre de l’Intérieur, les partis politiques demeurent divisés sur plusieurs questions comme celles du seuil électoral et du financement. Mercredi dernier, El Otmani a reçu les chefs de file des partis politiques pour essayer de rapprocher les points de vue. «L’objectif de cette rencontre n’était pas de trancher et de prendre des décisions, mais de discuter les points de divergence», souligne-t-il. Les consultations vont se poursuivre, et «il se peut que les lois électorales passent au cours de la session d’automne», d’après El Otmani.

 


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