Troubles mentaux: non à la stigmatisation !
La 2ème campagne nationale de lutte contre la stigmatisation des personnes atteintes de troubles mentaux a été lancée le 17 octobre.
Parce que « les troubles mentaux n’excluent pas la dignité et les droits fondamentaux », la deuxième campagne nationale de lutte contre la stigmatisation des personnes atteintes de troubles mentaux a été lancée par le ministère de la Santé et de la Protection sociale.
Etalée du 17 au 27 octobre prochain, cette campagne a pour but de promouvoir les droits de ces personnes, démystifier la maladie mentale, déconstruire les préjugés qui lui sont associés et à sensibiliser les familles, les proches, les professionnels de santé et le grand public sur l’importance du soutien dans le processus de guérison, indique le ministère dans un communiqué.
Le ministère met, par ailleurs, en avant les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), soulignant que 76% à 85% des personnes atteintes de troubles mentaux sévères ou en situation de handicap lié à ces troubles ne bénéficient d’aucun traitement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Ceci, d’autant plus le risque pour ces personnes d’être victime de violences physiques est augmenté de 11 à 13 fois.
Les enquêtes ont révélé l’impact des attitudes sociales négatives envers les personnes atteintes de troubles mentaux mises dans des conditions précaires, rejetées et marginalisées par la société, du fait de les catégoriser en tant que personnes violentes, impuissantes, inaptes et dénouées de motivation, ce qui se répercute sur leur vie quotidienne, leurs relations familiales et sociales et constitue un véritable obstacle à leur insertion sociale, selon la même source.
C’est dire que la stigmatisation touche davantage les personnes lorsqu’elle provient des proches et des membres de la famille, tandis que le soutien émotionnel de l’environnement familial est un pilier essentiel pour faciliter le rétablissement.