Transports : bientôt un protocole d’entente entre CID et Ineco
Un protocole d’entente entre l’entreprise publique espagnole Ineco et la société marocaine Conseil, ingénierie et développement (CID) est en cours d’élaboration, a révélé Oscar Puente, ministre espagnol des Transports, lors de sa visite au Maroc les 4 et 5 mars.
L’accord entre Ineco et CID devrait être prêt dans les jours à venir. L’ambition est de créer une alliance entre ces deux leaders de l’ingénierie afin de renforcer les relations déjà très solides entre les deux pays dans ce secteur à forte valeur ajoutée, a expliqué le ministre espagnol à l’issue d’une rencontre avec son homologue Mohamed Abdeljalil.
«Une alliance entre ces deux sociétés permettra de développer une collaboration plus étroite sur des projets liés aux chemins de fer, à la mobilité urbaine, aux aéroports et à la numérisation», a souligné le ministre espagnol, Oscar Puente.
Internationalisation
La société Ineco, rattachée au ministère espagnol des Transports, a déjà obtenu quelques marchés en Égypte et au Cap-Vert, mais souhaite mieux s’introduire en Afrique. L’accord avec le marocain CID lui permettra d’enclencher une nouvelle stratégie d’internationalisation en Afrique, en offrant ses services aux différents pays africains qui en ont besoin, a indiqué Oscar Puente.
Toutefois, le marché marocain demeure la priorité pour l’entreprise espagnole Ineco, a souligné le ministre, faisant référence à la future ligne à grande vitesse qui reliera Kénitra à Marrakech. «Nous sommes bons, beaux et bon marché. C’est le succès de nos trains à grande vitesse et nous voulons transmettre nos connaissances et notre expérience en la matière au Maroc», a mis en avant Oscar Puente, soulignant que «l’Espagne est première en matière de connectivité à grande vitesse par population et la deuxième en kilomètres, après la Chine».
Ineco déjà bien implantée au Maroc
La société publique Ineco opère depuis 2006 au Maroc, a rappelé Oscar Puente. Elle travaille actuellement sur un plan de développement de l’aéroport Mohammed V de Casablanca. En effet, l’entreprise s’est vu attribuer il y a quelques semaines l’étude d’élaboration du programme de développement des infrastructures de l’aéroport Mohammed V de Casablanca.
Ineco a présenté une étude pour le dimensionnement et la conception des infrastructures nécessaires pour répondre à la demande croissante des passagers au niveau de cet aéroport, le plus grand du Royaume. La conception diagnostique et fonctionnelle a concerné le Terminal 1,qui s’étend sur 40 000 m², et le Terminal 2,d’une superficie de 66 000 m².
L’offre de l’entreprise espagnole a été jugée plus avantageuse que celle du coréen Heerim Architecte and Planners et du français Setec, d’un côté, et de Zaha Hadid-Dar Al Handasah Consultants (Shair & Partner), de l’autre. Le président d’Ineco, Sergio Vázquez Torron, a également fait le déplacement au Maroc, mardi 5 mars, où il a été reçu par le ministre des Transports et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil.
«Le Maroc va donner un coup de pouce à son système d’infrastructure de transport dans un contexte où ses relations avec l’Espagne sont au beau fixe. Il s’agit donc d’une étape prometteuse pour les entreprises espagnoles d’ingénierie et de construction dans un pays où les entreprises françaises avaient traditionnellement une position majoritaire sur le marché», a déclaré le président d’Ineco.
Faiza Rhoul / Les Inspirations ÉCO
