Maroc

Transport aérien : à quoi ressemblera le nouvel aéroport Fès-Saïss ?

L’Office national des aéroports (ONDA) lance un projet d’extension de l’aéroport Fès-Saïss. Avec un investissement de 600 MDH, ce chantier vise à multiplier par 2,5 la capacité annuelle de l’aéroport, qui passera de 2 à 5 millions de passagers. Le projet allie modernisation des infrastructures, amélioration de l’expérience voyageur et engagement environnemental, repositionnant Fès  comme hub aérien majeur du Maroc.

Dans une démarche visant à renforcer les infrastructures aéroportuaires du Royaume, l’Office national des aéroports (ONDA) a dévoilé un projet d’envergure pour l’extension et le réaménagement des installations terminales de l’aéroport Fès-Saïss.

Cette initiative, qui a pour objectif de porter la capacité annuelle de l’aéroport de Fès de 2 à 5 millions de passagers par an, s’inscrit dans le cadre d’un ambitieux programme de développement des capacités aéroportuaires du pays. Le projet, dont le budget prévisionnel maximum est fixé à 600 millions de dirhams TTC, vise à doter l’aéroport de Fès des infrastructures et installations techniques nécessaires pour assurer le bon déroulement de l’activité aérienne.

Au cœur de cette transformation, se trouve l’extension du terminal passagers, qui atteindra une superficie totale d’environ 46.000 m². Cette expansion comprend non seulement l’agrandissement des espaces existants mais également la construction de nouvelles zones, offrant ainsi une augmentation significative de la capacité d’accueil de l’aéroport.

Le nouveau terminal sera conçu sur deux niveaux. Le sous-sol, d’une superficie de 13.590 m², abritera le système de tri des bagages ainsi que divers locaux techniques et de support. Le rez-de-chaussée, quant à lui, s’étendra sur 32.150 m² et regroupera l’ensemble des fonctionnalités essentielles à l’expérience voyageur : halls de départ et d’arrivée, comptoirs d’enregistrement, postes d’inspection filtrage (PIF), salles d’embarquement, contrôles de police et douanes, ainsi que des espaces dédiés aux compagnies aériennes et aux services d’assistance au sol.

Reconfiguration fonctionnelle
La reconfiguration du terminal existant et son extension permettront une réorganisation optimale des différents modules aéroportuaires. Au rez-de-chaussée, les passagers bénéficieront d’un parcours fluide et intuitif, depuis les comptoirs d’enregistrement jusqu’aux salles d’embarquement, en passant par les contrôles de sûreté et de police. Une attention particulière a été portée à la séparation des flux entre les vols internationaux et domestiques, assurant ainsi une gestion efficace des différents types de trafic.

L’ONDA a également prévu l’intégration d’une zone commerciale comprenant des boutiques hors taxes (Duty free), répondant ainsi aux attentes des voyageurs en termes de services et de commodités. Ces aménagements s’accompagneront de travaux préparatoires conséquents, incluant la démolition de l’ancien terminal 1 et la réorganisation des parkings et réseaux existants.

Un concours architectural pour allier fonctionnalité et esthétique
Parallèlement au lancement du projet d’extension, l’ONDA a initié un concours visant à sélectionner les meilleures propositions pour la réalisation des études architecturales et le suivi des travaux. Ce concours met l’accent sur plusieurs aspects clés, dont l’harmonisation visuelle entre les nouvelles extensions et les structures existantes ainsi que l’aménagement des espaces extérieurs.

Les architectes participants sont appelés à concevoir non seulement l’extension de l’aérogare, mais également à proposer un relooking de la façade existante pour assurer une cohérence esthétique globale. Le projet englobe également la création d’espaces verts, de parkings pour véhicules et taxis, ainsi que l’aménagement des voies d’accès et des circuits pour les officiels et les services de location de voitures.

Une approche résolument tournée vers le développement durable
Un aspect particulièrement novateur de ce projet réside dans son engagement fort en faveur du développement durable. Les cahiers des charges stipulent que les bâtiments devront être conçus conformément aux normes environnementales en vigueur, avec l’objectif d’obtenir une certification HQE (Haute qualité environnementale) de niveau excellent.

Cette exigence s’accompagne de l’intégration de plusieurs normes ISO, couvrant des domaines tels que la gestion des émissions de gaz à effet de serre, l’efficacité énergétique et la réduction de l’impact environnemental global.

Les architectes et entrepreneurs sont ainsi encouragés à privilégier l’utilisation de matériaux durables, à maximiser l’efficacité énergétique des bâtiments et à intégrer des systèmes innovants de gestion de l’eau et des déchets. Une attention particulière est également portée à l’acoustique, afin de minimiser les nuisances sonores pour les employés et les voyageurs.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO



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