Tanger : la restauration du patrimoine se poursuit
Dans la ville du détroit, les chantiers de réhabilitation et de restauration du patrimoine culturel et touristique s’enchaînent. L’Agence pour la promotion et le développement économique et social des préfectures et provinces du Nord va publier, ce 7 juillet, les résultats de l’appel d’offres sur les travaux de réhabilitation du théâtre historique Cervantes. Montant de l’investissement : 25,67 MDH.
À Tanger, la réhabilitation et la restauration du patrimoine historique bat son plein. Le dernier chantier ouvert par les autorités va porter sur la restauration de l’emblématique théâtre historique Cervantes, dans l’ancienne Médina de Tanger. Les appels d’offres ont été lancés dans ce sens par l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des préfectures et provinces du Nord.
Dès le jeudi 7 juillet prochain, les résultats du premier appel d’offres seront annoncés. Ils porteront sur la première tranche des travaux qui couvrent : les gros œuvres, la charpente, la couverture, le revêtement, la menuiserie et l’aménagement extérieur.
L’objectif de cette phase est de «restaurer les différentes dépendances du bâtiment du théâtre Cervantes selon leur état initial (structures, décoration…)», fait-on savoir auprès de l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des préfectures et provinces du Nord. Le coût global de ce chantier est estimé à 25,67 MDH, alors que les travaux sont étalés sur une durée maximale de 18 mois.
Un relifting très attendu
Cette restauration du théâtre historique Cervantes constituera une véritable renaissance de ce bâtiment, qui date du début du 20e siècle, et qui couvre une superficie de 1.200 mètres. Il sera ainsi le plus récent à être réhabilité, et s’inscrit dans une dynamique régionale de relifting du patrimoine des villes du Nord.
En effet, il faut le signaler, la période de pandémie a été soigneusement mise à profit pour entamer des travaux de restauration de grands sites historiques à Tanger. C’est le cas, notamment, de l’ancienne Médina de Tanger, qui s’étend sur une superficie totale de 26 hectares et dont plusieurs monuments sont à l’origine de la grande popularité et la célébrité de la ville du détroit au niveau international.
Il fait lui aussi partie du grand programme de réhabilitation et de valorisation des médinas des cinq villes du Nord (Chefchaouen, Ouezzane, Ksar El Kébir, Larache et Tanger).
Tanger aura la plus grosse part des 1,86 MMDH d’investissement prévus
Sur un investissement total de près de 1,86 MMDH, Tanger bénéficie de la plus grande enveloppe budgétaire avec quelque 850 MDH. En plus de la Médina, d’autres sites ont également fait peau neuve et connaissent désormais une nouvelle vie.
C’est le cas de la Villa Harris, un haut lieu d’exposition des œuvres d’art ; le Château Perdicaris, poumon vert de Tanger ; sans parler du Riad Sultan, ou encore du Mausolée Ibn Battouta. «Plusieurs bâtiments ont été restaurés dans la Médina.
Ce qui montre que Tanger est en train de se régénérer et démontre, au monde entier, comment il est aujourd’hui possible de réhabiliter son patrimoine, le faire revivre et le transformer», se réjouit l’architecte Hicham Khattabi, dont le cabinet a remporté le marché de la réhabilitation de l’emblématique «Plaza Toro»
la Relance du littoral atlantique également au programme
Pour les autorités de la ville du détroit, ces restaurations sont également un argument pour mieux vendre Tanger comme destination touristique de premier plan au Maroc. Une destination qui allie l’offre balnéaire à celle culturelle. C’est dans ce cadre que plusieurs aménagements sont également réalisés sur le littoral à la fois méditerranéen et atlantique de la ville.
En parlant de la côte Atlantique, une jolie promenade vient tout juste d’y être réalisée, le long des plages «Ba Kacem» et «Achakar». Cerise sur le gâteau, la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, présidée par la Princesse Lalla Hasnaa, et la Fondation internationale pour l’éducation à l’environnement (FEE), viennent de leur attribuer le label «Pavillon Bleu».
Abdellah Benahmed / Les Inspirations ÉCO