Spécial Agadir. Projet industriel Souss-Massa, la dynamique se poursuit
Une dizaine d’investisseurs manifestent déjà leur intérêt pour s’implanter dans la Zone d’accélération industrielle de Souss-Massa. Le taux d’affectation des lots grimpe en flèche au sein du Parc industriel intégré d’Agadir. En 2020, 305 dossiers ont été soumis par les investisseurs, totalisant un montant d’investissement de 13 MMDH.
La première étape de la politique de régionalisation industrielle a été activée, il y a trois ans, à Agadir dans le cadre du déploiement régional du Plan d’accélération industrielle (2014-2020) dans la Région Souss-Massa. Ce chantier, qui arrive à terme en cette fin d’année, a droit à son bilan.
En effet, la démarche industrielle conçue pour Souss-Massa est essentiellement fondée sur huit écosystèmes, à travers la consolidation de trois secteurs industriels historiques au niveau de la région, à savoir la construction navale, l’agro-industrie et la chimie ; mais aussi cinq secteurs émergents, leviers d’accélération industrielle, en l’occurrence l’automobile, le cuir, les matériaux de construction, la plasturgie et l’offshoring.
Au total, le projet industriel de Souss-Massa porte l’ambition de créer 24.000 nouveaux emplois à terme, en partenariat avec les fédérations professionnelles. En attendant cette évaluation, la déclinaison régionale du PAI a créé une dynamique d’investissement, malgré le contexte de pandémie. En témoigne le dernier bilan du Centre régional d’investissement (CRI) Souss-Massa, présenté à l’issue de son conseil d’administration tenu fin octobre 2020.
Un bilan marqué par la hausse du nombre de dossiers examinés par la Commission régionale unifiée d’investissement (CRUI). Pas moins de 41 réunions de la CRUI ont été tenues en 2020 contre 13 en 2019, avec 305 dossiers soumis par les investisseurs, totalisant un montant d’investissement de 13 MMDH et 13.668 emplois prévus par les projets avec avis favorable, contre 4,4 MMDH et 11.738 emplois en 2019.
Dans le détail, plus de 67% des dossiers ont déjà obtenu les actes et autorisations. En comparaison avec l’état d’avancement effectué en novembre 2019 par le ministère de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique, 250 projets industriels sont suivis pour un investissement potentiel de 9,9 MMDH.
Zone franche : les investisseurs manifestent leur intérêt sur le terrain, une dizaine d’investisseurs, y compris des affectations, ont déjà manifesté leur intérêt pour s’implanter dans la Zone d’accélération industrielle de la Région Souss-Massa. Ils représentent essentiellement l’industrie agroalimentaire, notamment la transformation des produits de la mer, l’automobile, en l’occurrence le câblage, et l’électricité urbaine avec la réalisation de matériaux électriques.
Livrée en avril dernier, la zone franche en est actuellement au stade de la pré-commercialisation. Cette zone a une vocation multi-écosystèmes. Elle peut abriter les industrie agroalimentaire, chimique et parachimique, automobile et aéronautique, en plus des industries textile et cuir, navale, plastique, des énergies renouvelables et des matériaux de construction.
À cela s’ajoutent les industries métallurgique, mécanique, électrique et électronique. Actuellement, la promotion de la zone franche s’accompagne d’une vulgarisation des différentes incitations et subventions d’équilibre. Autre indicateur de cette déclinaison du PAI sur les investissements, la commercialisation totale du parc industriel intégré d’Agadir I (PIIA I), qui s’étend sur 35,6 ha et est constitué de 67 lots industriels.
Ce parc à vocation multi-écosystèmes, lui aussi, propose du foncier industriel dans la continuité de la zone d’accélération industrielle, de par l’offre d’écosystèmes déjà ciblés, mais aussi en complémentarité avec l’offre mitoyenne de l’Agropole et le Parc Haliopolis.
À l’instar de la zone franche et des autres zones industrielles, le PIIA I bénéficie de la subvention régionale de 250 DH/m2 du foncier, conditionnée par la valorisation de ce dernier dans la limite de 1 ha et par une activité rattachée aux écosystèmes liés à la déclinaison régionale du PAI. En ce qui concerne le PIIA II, qui s’étend sur 30,76 ha, la commercialisation est avancée à hauteur d’environ 40%.
Sur 51 lots industriels, 26 lots sont encore disponibles dans cette zone dont l’aménageur-gestionnaire est la société Al Omrane Souss-Massa. Au total, l’évolution des affectations des lots industriels au sein du PIIA montre que ceux-ci sont passés de 35 à 58 projets, soit 12 MMDH en 2020 contre 519,19 MDH en 2019. Parallèlement, le rythme de dépôt des autorisations de construire a évolué au sein du Parc Haliopolis.
Sur 75 projets, 24 ont pu constituer et déposer leur dossier d’autorisation de construire en 2020, soit 33%. S’agissant de la zone industrielle Ouled Teima, qui s’étend sur 105 ha et qui compte 263 lots industriels, l’état d’affectation est passé de 9 en 2019 à plus de 18 projets en 2020.
Plusieurs composantes déjà livrées par ailleurs, un protocole pour la réalisation de 11 investissements industriels, signé parallèlement à huit conventions autour des écosystèmes, concerne quatre secteurs d’activité économique : les matériaux de construction, la plasturgie, l’industrie du papier et carton ainsi que l’offshoring. Plusieurs projets sont déjà réalisés, en l’occurrence ceux relevant des matériaux de construction, du ciment, de la valorisation des déchets, de l’industrie du papier et carton et de l’écosystème offshoring.
Le projet industriel de Souss-Massa a livré plusieurs composantes. Outre la zone franche, la Cité de l’innovation Souss-Massa a été inaugurée lors de la dernière visite royale en février 2020. D’une superficie de 5.000 m2, cet espace a mobilisé 42 MDH hors fonctionnement. Aujourd’hui, la cité a enregistré l’installation de 20 structures, dont 14 start-ups et trois clusters. Quant au Technopark, les travaux sont déjà finalisés au sein de cet espace de 9.757 m2. Avec une capacité d’accueil de 100 entreprises, l’inauguration de ce projet est prévue au cours du premier trimestre 2021.