Maroc

Sécurité routière. L’incivisme a la peau dure

La Journée nationale de la sécurité routière constitue une occasion pour tirer la sonnette d’alarme sur la nécessité de respecter le code de la route. Une enquête du Comité national de prévention des accidents de la circulation montre que l’incivisme est à l’origine de 90% des accidents.

Une enquête du Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC) publiée à l’occasion de la Journée nationale de la sécurité routière, célébrée chaque année le 18 février, est sans appel. C’est le facteur humain qui est à l’origine de la majorité des accidents de la circulation. D’ailleurs, le ministère du transport et le CNPAC ne cessent de le marteler : 90% des accidents sont dus au comportement des usagers.

Dans le détail, seulement 58,5% des conducteurs et 55,0% des passagers avant bouclent leur ceinture de sécurité en milieu urbain. Un chiffre qui donne à réfléchir, plus d’une décennie après l’entrée en vigueur de cette mesure du Code de la route. Il faut aussi savoir que le pourcentage de femmes portant la ceinture de sécurité (87,2%) est nettement supérieur à celui des hommes (56,8%). Les conducteurs de taxi sont les derniers de la classe avec un taux de port de ceinture de seulement 14%. Ce taux est plus élevé chez les conducteurs de véhicules de tourisme (84,1%) et les véhicules utilitaires légers (72,0%). Ceci dit, le port de la ceinture de sécurité en milieu urbain est un vrai casse-tête, en matière de respect du Code de la route. En dehors des villes, le port de la ceinture est plus fréquent qu’en milieu urbain, mais les passagers arrière nécessitent plus d’attention. En effet, 91,9% des conductrices portent la ceinture de sécurité contre 71,6% des conducteurs en rase campagne. Toutefois, pour les passagers arrière, le taux le plus élevé est observé au niveau du réseau autoroutier (52,6%), et le plus faible sur les réseaux provinciaux (28,2%). L’enquête indique qu’il y a 84,3% de chances que le passager avant, et 51,6% de chances que le passager arrière porte sa ceinture quand le conducteur boucle la sienne. Concernant les feux de carrefours, les choses semblent contre toute attente s’améliorer. Le taux global de respect du feu rouge par les conducteurs de véhicules motorisés observés en milieu urbain, indépendamment de leur sexe, atteint 94,4%.

Pour ce qui est du respect de la signalisation de changement de direction, le taux global d’usage du clignotant atteint 73,8%. Les moyennes cylindrées utilisent le moins la signalisation de changement de direction (56,9%), en comparaison avec les véhicules de tourisme (77,3%). Ces derniers, avec les véhicules utilitaires légers (77,2%), les véhicules utilitaires lourds (77,7%) et les autocars/autobus (78,5%), enregistrent les taux d’utilisation les plus élevés. Le respect de la priorité n’est toutefois pas encore entré dans les mœurs. Bien que le taux global du respect de la priorité au carrefour giratoire atteigne 74,6%, 25,4% des conducteurs n’accordent pas la priorité aux véhicules déjà engagés. Encore une fois, les taxis et les véhicules à deux et trois roues respectent le moins la priorité au carrefour giratoire. Concernant le respect du stop, les comportements ne sont pas encore adaptés.

En effet, 48% des conducteurs observent le stop, tandis que 34% franchissent le panneau stop à faible vitesse et 18% ne le marquent pas. À ce propos, il faut rappeler que la faible vitesse au stop constitue une infraction. Quid de la priorité à droite? L’enquête dévoile que 53% des conducteurs la respectent, tandis que 30% franchissent l’intersection à faible vitesse et 17% ne la respectent pas du tout. Il faut également savoir que la faible vitesse, lors du franchissement d’une intersection avec priorité à droite, n’est pas sans danger. Les triporteurs respectent le moins cette priorité, contrairement aux véhicules utilitaires légers (86,1%), aux poids lourds (85,8%) et à ceux de tourisme (85,3%), suivis par les auto-cars et autobus (84,7%). 

 


Port du casque : les hommes plus disciplinés que les femmes

Près de 58,3% des conducteurs de deux-roues à moteur en ville portent un casque, 6,9% portent des casques non adaptés et 13,8% les portent mais non attachés. Dans cette catégorie, les femmes sont moins enclines que les hommes à utiliser cette protection contre les chocs. En effet, la proportion de femmes portant un casque (49,7%) est nettement inférieure à celle des hommes (58,3%). Même proportion pour le passager: le taux de port du casque est de 32% pour les hommes contre 21,9% pour les femmes. Lorsque le conducteur ne porte pas de casque, il y a 81,1% de chances que le passager ait le même comportement. C’est tout à fait le contraire dans le milieu rural. La proportion de conductrices portant un casque est nettement supérieure à celle de la gent masculine (72,6% contre 64,9%).



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