Maroc

Sécurité routière au Maroc: Le plan d’action de 2021

La NARSA et le gouvernement devraient se focaliser, cette année, sur la réalisation du programme de traitement des causes des accidents sur les axes routiers jugés dangereux.

À l’ordre du jour du Conseil du gouvernement, tenu cette semaine et en parallèle de la célébration de la journée nationale de la sécurité routière, le bilan et les perspectives de la stratégie routière ont été passés sous scan. Un exposé a été présenté lors de la réunion de l’Exécutif, par le ministre de l’Équipement, du transport, de la logistique et de l’eau sur les résultats et les perspectives de la politique nationale dans le domaine de la sécurité routière. À ce titre, force est de noter que les indicateurs enregistrés durant l’année 2020 restent encourageants, avec un repli du nombre de décès de l’ordre de 18% (soit 2.774 personnes) ainsi que la baisse de 16 % du nombre d’accidents mortels. « Cette amélioration est due principalement à la période du confinement sanitaire en 2020, qui a impacté le volume du trafic au niveau de l’ensemble des routes », indique le bilan établi par le Comité permanent. Aujourd’hui, l’essentiel est de « poursuivre avec détermination le déploiement des dispositions de la stratégie nationale décennale de la sécurité routière». Dans cette perspective, le programme d’amélioration de la sécurité routière sur les axes stratégiques sera étalé sur cinq années, avec une dotation de trois MMDH.

« L’objectif est de baisser les accidents de la circulation au niveau de certains axes et points jugés dangereux, et ce, à travers le renforcement des équipements et de la signalisation », prévoit la feuille de route du département de tutelle.

Le bilan de l’année 2020 montre que plusieurs opérations de signalisation ont été lancées, matérialisées notamment par le coup d’envoi qui a été donné pour l’ouverture de 5.665 Km de routes, pour une enveloppe de 128 MDH. S’agissant du délicat sujet des points noirs, 47 opérations au total qui ont été menées, avec pour principal objectif la construction de murs de protection, ainsi que l’aménagement des passages des piétons. Sous un autre volet, la problématique de l’entretien des routes rurales reste également prioritaire dans la feuille de route de la tutelle. Au programme, figure notamment l’élargissement des routes étroites et l’amélioration des itinéraires. La carte des travaux routiers montre que l’achèvement du programme des routes rurales devrait atteindre les 90 % en fin 2021.

La gouvernance reste prioritaire
Si le rôle des collectivités territoriales devra impérativement être révisé, le système de la gouvernance de la politique de sécurité routière reste parmi les points névralgiques sur lesquels l’Etat et la NARSA entendent se pencher. Le dernier rapport parlementaire qui avait été élaboré par la Commission des infrastructures au sein de la 1re Chambre montre que la convergence des programmes lancés demeure la principale préoccupation, notamment pour ce qui concerne l’élargissement du réseau routier parallèlement à la mise en œuvre des mesures de prévention des accidents de la circulation. Il faut dire aussi que le problème de la gouvernance reste posé en matière d’entretien. Plusieurs entraves se dressent en effet devant les missions allouées au Fonds de financement routier, de même que la question du désenclavement reste du ressort de plusieurs départements. Au total, ce sont plus de 15.000 km qui devront être construites pour boucler la 2e tranche du programme national, sachant que près de 750 MDH d’arriérés des collectivités territoriales entravent plusieurs projets. Pour débloquer la situation, le gouvernement procédera à une nouvelle classification en vue de trouver une issue à la problématique du financement des communes, lesquelles doivent contribuer à hauteur de 15 % aux dotations des projets.

Le plan d’action de 2021

Ce sont 4.600 km de réseau qui sont concernés par les travaux d’amélioration de la signalisation, pour une dotation de 100 MDH. Il s’agit aussi de poursuivre le programme de renforcement de panneaux de signalisation électronique au sein des zones neigeuses. Dix axes routiers sont à ce titre. Une convention de partenariat entre le département de tutelle et la NARSA pour résoudre la problématique des points noirs, sera aussi actée. Pour une enveloppe de 375 MDH, cette convention vient résoudre les problèmes rencontrés sur les axes considérés comme les plus dangereux pour la circulation. D’autres opérations seront lancées pour l’aménagement de certains tronçons qui n’ont pas été achevés, essentiellement la route nationale N°9 reliant Ouarzazate à Ait Zineb, et qui devra coûter près de 230 MDH.

Younes Bennajah / Les Inspirations Éco



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