Secteurs sociaux. Ce qui attend les Marocains en 2021
La sixième version de la note sur la répartition régionale de l’investissement vient d’être rendue publique. Le document, qui accompagne le projet de loi de Finances 2021, présente des données détaillées sur les principaux projets d’investissement réalisés ou en cours de réalisation, ainsi que la répartition sectorielle des projets d’investissement pour 2021.
Répondre aux impératifs de développement économique et social, contrecarrer les effets induits par la crise sanitaire liée au coronavirus, ou encore soutenir la relance économique post-Covid-19. Autant de chantiers à travers lesquels va se refléter la politique volontariste du gouvernement.
Concrètement, l’investissement public va jouer un rôle clé dans la réduction des disparités sociales et territoriales, notamment à travers la poursuite de l’appui aux programmes interrégionaux et la mise en œuvre de politiques à même de faciliter l’accès aux services sociaux de base, ainsi que le renforcement des projets dans les domaines des infrastructures et des secteurs productifs.
L’investissement public est indispensable à l’activité économique et joue un rôle fondamental dans la réduction des inégalités sociales et territoriales. À cet égard, durant ces dix dernières années, les montants alloués à l’investissement public ont poursuivi une tendance à la hausse. Ainsi, le volume de la dépense en investissement public a progressé de 167,3 MMDH en 2011 à 230 MMDH, prévu en 2021, dont 45 MMDH au titre du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, enregistrant ainsi une hausse de plus de 37%.
Face au contexte particulièrement difficile imposé par la crise liée à la pandémie, le gouvernement a entrepris une série de mesures visant la redynamisation de l’investissement public, notamment la mise en place du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, doté d’une enveloppe budgétaire de 45 MMDH. Autres mesures : la réallocation des dépenses d’investissement aux priorités stratégiques, ainsi que l’opérationnalisation des mécanismes de préférence nationale en vue de donner un nouvel élan aux coopératives, à l’union des coopératives et aux auto-entrepreneurs, outre l’encouragement de produits d’origine marocaine. Au terme de l’année qui s’achève, les investissements publics dans les secteurs sociaux ont été marqués par plusieurs réalisations, allant de l’Enseignement préscolaire et supérieur au secteur de l’Habitat, en passant par la Formation professionnelle et la Santé.
Secteur de l’Enseignement préscolaire et de l’enseignement supérieur en matière d’enseignement préscolaire, le Maroc a réalisé des progrès notables au niveau du taux de scolarisation au préscolaire, dépassant l’objectif fixé pour cette année.
En effet, le taux de scolarisation de l’enseignement préscolaire, qui était de 49,6% en 2017-2018, s’est établi à 72,5% au titre de l’année scolaire 2019-2020. De même, l’offre scolaire a connu une évolution durant les trois dernières années, en témoigne le nombre des établissements scolaires pour les différents cycles qui est passé de 10.905 au titre de l’année scolaire 2017-2018 à 11.213 pour l’année scolaire 2019-2020.
En ce qui concerne l’enseignement supérieur et dans le cadre de la mise en œuvre de la vision stratégique de la réforme 2015-2030, le département de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique poursuit ses efforts visant à améliorer les études et l’accès à l’enseignement supérieur, notamment par le lancement des projets de construction, d’équipement et de réhabilitation dans les différentes régions du royaume.
À cet égard, l’année 2020 est marquée par la poursuite de la réalisation et le lancement de plusieurs projets de construction et d’équipement de facultés et écoles supérieures dans les régions, pour un investissement global de 2.877 MDH.
Secteur de la Formation professionnelle compte tenu du contexte marqué par la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19, les investissements réalisés dans le domaine de la formation professionnelle ont été marqués par une orientation vers la professionnalisation de la formation en vue de doter les stagiaires marocains de compétences adaptées à la demande du marché du travail.
Ainsi, dix instituts spécialisés ont été construits et équipés dans les secteurs de l’industrie automobile : 4 spécialisés dans l’aéronautique, 1 dans le textile et habillement, 2 spécialisés dans les énergies renouvelables et 3 dans l’efficacité énergétique. Pour rappel, le nombre de places pédagogiques dans le domaine de la formation professionnelle a atteint près de 406.000 places, au titre de la rentrée scolaire 2020-2021. Cette capacité sera enrichie à partir de la rentrée scolaire 2021-2022.
Secteur de la Santé dans le cadre des efforts déployés pour contrecarrer la pandémie de la Covid-19, l’enveloppe budgétaire du secteur de la Santé a connu une augmentation afin de renforcer l’offre sanitaire et de faciliter l’accès aux soins à l’ensemble des citoyens, à travers l’augmentation de la capacité litière dans l’ensemble du territoire marocain.
Un effort a été fourni également pour le renforcement de la protection sanitaire et l’amélioration de la gouvernance du secteur de la Santé. L’année 2020-2021 connaîtra la poursuite du renforcement de l’infrastructure sanitaire par des investissements publics importants, comprenant la construction et l’aménagement de centres hospitaliers universitaires, régionaux et provinciaux, ainsi que des hôpitaux de proximité et établissements de santé psychiatrique. De quoi augmenter la capacité litière d’environ 7.000 lits.
Secteur de l’Habitat et de la politique de la ville en 2021, il est prévu le lancement d’un certain nombre de chantiers visant la résorption des bidonvilles et le traitement des constructions menaçant ruine, à travers toutes les régions du royaume, au profit de plus de 29.120 ménages. À titre de rappel, au cours des trois dernières années, le ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville a lancé, plusieurs projets visant l’amélioration des conditions d’habitation de la population, à travers la signature de plusieurs conventions ayant pour objet le financement et la réalisation de programmes de lutte contre l’habitat insalubre au profit de 123.913 bénéficiaires.
Le montant de ces investissements a atteint 1,48 MMDH au titre de l’année 2020. Il s’agit notamment du programme de résorption des bidonvilles, de traitement des constructions menaçant ruine, ainsi que des opérations de restructuration des quartiers d’habitat non réglementaire ou sous-équipés.
Modeste Kouame / Les Inspirations Éco