Maroc

Les défis de l’université marocaine selon Samadi

L’université marocaine est appelée à accompagner, par la formation et la recherche scientifique, les réformes et les grands chantiers structurants initiés par le Royaume, a affirmé, mardi à Marrakech, le secrétaire d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Khalid Samadi.

Intervenant à la cérémonie d’ouverture de la Rencontre pédagogique nationale, initiée sous le thème « L’université renouvelée: la licence, un enjeu pour la qualification académique et l’intégration professionnelle », Khalid Samadi a relevé que ces réformes et chantiers offrent de grandes opportunités et des perspectives prometteuses, notamment en ce qui concerne la forte demande sur les compétences marocaines à l’étranger (en Europe et au Proche-Orient), la proximité géographique du Royaume de l’Europe, les grandes infrastructures réalisées, et l’implantation de projets « gigantesques » dans des secteurs prometteurs, en plus de l’extension et la diversité des établissements de formation professionnelle et supérieure et la hausse du nombre aussi bien des étudiants que des lauréats.

Il a, en outre, a mis l’accent sur l’importance de mettre en place une nouvelle conception des établissements universitaires à accès ouvert dans un contexte marqué par l’élaboration d’une carte universitaire nationale, et de réviser les cahiers des normes pédagogiques nationales, notamment au niveau de la licence dans le cadre de la préparation de la prochaine rentrée universitaire.

Le Secrétaire d’Etat a passé en revue certains défis auxquels font face le secteur de la formation et le marché de l’emploi, dont une offre éducative professionnalisée limitée dans l’enseignement supérieur (environ 15%), la faiblesse de l’efficience des systèmes d’orientation, la dynamique et les changements du marché de l’emploi et leur impact sur les filières de formation, l’inadéquation entre la formation et le marché d’emploi et la concentration des grandes entreprises dans les grandes métropoles dans l’attente d’une « véritable régionalisation économique ».

Pour sa part, la directrice de l’Instance nationale d’évaluation auprès du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, Rahma Bourquia, a relevé que la vision stratégique du Conseil sur l’université dans le cadre des piliers fondamentaux de la réforme, vise la réalisation de l’équité, la qualité et la promotion de l’individu et de la société, selon un nouveau modèle des universités en interaction avec les mutations sociales à tous les niveaux.

Elle a souligné que la situation actuelle du système universitaire à accès ouvert conduit à s’interroger sur l’efficacité et l’efficience de ce système afin de surmonter les obstacles et promouvoir la qualité de la formation, en raison du grand nombre d’étudiants qui intègrent ces établissements universitaires.

Dans ce contexte, Bourquia a noté que la réforme de l’enseignement primaire, secondaire collégial et secondaire qualifiant est intimement liée à la réforme de l’université, faisant remarquer que l’université contribue à la formation des cadres, dont ceux éducatifs, et s’acquitte de la mission de la recherche scientifique dans le domaine de l’éducation.

Placée sous le Haut patronage du roi Mohammed VI, cette rencontre de deux jours, organisée par le ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, intervient dans le cadre de l’exécution des hautes instructions royales contenues dans les discours prononcés par le Souverain à l’occasion de la Fête du Trône et du 65e Anniversaire de la Fête de la Révolution du Roi et du Peuple, et en harmonie avec les orientations de la Vision stratégique de la Réforme 2015-2030 « Pour une Ecole de l’Equité, de la Qualité et de la Promotion ».


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