Report au 23 janvier de l’examen des poursuivis dans l’affaire de Gdim Izik
La Cour a décidé de reporter l’examen de cette affaire pour permettre à la défense de préparer sa plaidoirie, la convocation d’un individu impliqué poursuivi en état de liberté et l’examen de la requête liée au droit des familles des victimes de se constituer partie civile.
Cette première séance a enregistré une présence massive des familles des victimes de ces évènements qui ont coûté la vie à 11 membres des forces de sécurité et fait 70 blessés.
Elle s’est déroulée également sous l’observation de plusieurs associations des droits de l’homme, d’ONG et d’organisations indépendantes nationales et internationales.
Le Tribunal militaire de Rabat avait condamné, le 17 février 2013, à des peines allant de la perpétuité à 30, 25 et 20 ans de prison ferme, les personnes impliquées dans cette affaire et qui étaient poursuivies pour «constitution de bande criminelle», «violence à l’encontre des forces de l’ordre entraînant la mort avec préméditation et complicité».
Les incidents de Gdim Izik, qui remontent aux mois d’octobre et novembre 2010 lors du démantèlement du camps éponyme, avaient fait 11 morts dans les rangs des forces de l’ordre, dont un élément de la Protection civile, ainsi que 70 blessés parmi les forces de l’ordre et 4 parmi les civils, et d’énormes dégâts matériels dans les établissements publics et les biens privés.
Le 10 octobre 2010, des habitants de la ville de Laâyoune avaient dressé à proximité de la ville, dans la région de Gdim Izik, un campement de tentes en vue de défendre des revendications sociales légitimes, liées principalement au logement et à l’emploi. Selon une source locale, les autorités marocaines avaient alors initié un dialogue et présenté une série de mesures pour répondre progressivement à ces revendications. Cette initiative n’avait pas abouti au dénouement de la situation sur le terrain.