Renault Algérie Production va passer au CKD
L’usine oranaise du losange va bientôt commencer à produire des véhicules et leurs pièces plutôt que de monter des «collections» partiellement assemblées. Objectif : s’ouvrir vers l’export en Afrique.
Le marché automobile algérien étant porteur, le groupe Renault y croit dur comme fer. D’où une décision majeure d’agrandir l’usine du losange de Oued Tlélat (près d’Oran) vers la fin 2019 afin de pouvoir produire des véhicules en CKD (Completely Knocked Down). C’est ce qu’a annoncé le directeur des opérations de la région Afrique Moyen-Orient et Inde, Fabrice Cambolive (photo) lors d’une visite effectuée la semaine dernière en Algérie afin de présenter les nouvelles phases d’investissements du Groupe Renault dans le pays. Le haut-responsable a estimé que l’usine oranaise sera capable d’atteindre, dans un premier temps, une production de 100.000 unités par an pour évoluer rapidement vers un volume de 150.000 véhicules annuels.
Pour cela, le site de Renault Algérie Production (RAP) sera modernisé à coups de millions d’euros d’investissements, tout en démarrant l’intégration de pièces locales. Dans un premier temps, il sera question d’aménager un atelier de peinture pour les panneaux de tôlerie et les pièces en plastiques. Encore à ses balbutiements en matière d’intégration locale, cette usine ne compte pour le moment que six sous-traitants spécialisés dans les sièges, le câblage, les pièces en plastique et les joints d’étanchéité. En passant du SKD (Semi Knocked Down) au CKD, l’usine prévoit de porter le nombre de ses sous-traitants à 17 avant d’atteindre 25 fournisseurs. L’objectif clairement affiché est d’ouvrir ladite usine à l’exportation vers l’Afrique comme l’a laissé croire Fabrice Cambolive, qui a déclaré : «les investissements que nous faisons encore pour le passage en CKD sont des plus importants de la région et c’est un engagement qui va nous offrir de la croissance sur le marché local et de la croissance à l’export». Bref, tant de chemin à faire pour cette usine, mise en service en 2014 et d’où sortent trois voitures par jour en moyenne, soit une production n’ayant guère franchi la barre des 28.000 véhicules en 2017.
