Réformes économiques : Le Brésil réagit à la note de Standard & Poor’s
Le gouvernement promet plus de réformes après un nouvel abaissement de sa note, jeudi, par l’agence S&P.
La réaction du gouvernement Temer ne s’est pas fait attendre. Après l’abaissement d’un cran de sa note (à BB -) par Standard and Poor’s, le ministère brésilien des Finances a indiqué vouloir mettre l’accent sur les réformes économiques mises en oeuvre par l’exécutif. «Le gouvernement souhaite d’avantage approuver des mesures telles que la réforme du système de retraite (…) afin d’assurer une croissance durable de l’économie brésilienne et un équilibre financier à long terme», est-il indiqué dans un communiqué officiel. Stantard & Poor’s s’inquiète, en effet, du déficit budgétaire très élevé de la première économique d’Amérique latine. La catégorie BB- est la note précédant la catégorie considérée comme très spéculative. « Malgré des avancées de l’administration Temer, le Brésil a fait des progrès plus lents que prévu dans la mise en œuvre de mesures permettant de corriger le dérapage de son budget», commente l’agence de notation. Le ministère des Finances a souligné que même si S&P reconnait le vaste plan d’actions mis en place par le gouvernement pour consolider la croissance et améliorer son budget dans les années à venir, l’agence souligne qu’il est nécessaire et urgent que le Congrès national approuve les propositions de consolidation des comptes publics, et notamment la réforme du système de retraite.
Le gouvernement conservateur de Michel Temer a lancé une réforme du système de retraite. Elle n’a cependant pas reçu un soutien suffisant des législateurs, davantage préoccupés par les prochaines élections qui doivent se tenir en octobre. Cette notation de S&P intervient au lendemain des déclarations du président Temer dans lesquelles il se félicitait de sa gestion et des résultats de sa politique économique. Première économie d’Amérique latine, le Brésil est sorti de la récession l’an passé. Il a enregistré une croissance de 0,6% sur les neuf premiers mois de 2017 par rapport à la même période de 2016, après deux années de récession. Le produit intérieur brut avait chuté de 3,5% en 2015 et de 3,6% en 2016. L’agence S&P relève en outre que les perspectives politiques sont incertaines pour 2018, année d’élection présidentielle alors que l’actuel président Michel Temer, âgé de 77 ans, a décidé de ne pas se représenter. La notation est toutefois assortie d’une perspective stable ce qui implique que l’agence n’anticipe pas de nouvel abaissement prochainement.