Provinces du Sud: le train du progrès avance à un rythme soutenu
Lancé en novembre 2015 à Laâyoune, les programmes lancés jusqu’à présent ont atteint 202 projets qui ont été entièrement achevés, pour un coût global qui dépasse 15 MMDH.
Cela fait six ans que le vaste chantier de développement conçu dans le cadre du modèle de développement des provinces du Sud a été initié avec comme principal souci l’intégration des provinces du Sud aux autres régions du pays. Avec une dotation qui dépasse 79 MMDH, ce sont 202 projets qui ont été réalisés, jusqu’à présent, pour un coût de l’ordre de 15,17 MMDH. La typologie des réalisations indique que ce sont 279 projets qui sont en cours d’achèvement pour un montant de 43 MMDH. Le bilan d’étape finalisé montre également que 216 projets sont programmés durant l’année prochaine, et nécessitent un investissement de 21,6 MMDH. Plusieurs domaines sont couverts par les projets achevés ou lancés, dont le phosphate, les énergies renouvelables, les infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires, le tourisme, l’industrie minière, la pêche maritime, l’agriculture et les secteurs sociaux.
Pour la région de Dakhla-Oued Ed Dahab, ce sont 132 projets qui ont été réalisés dans le cadre du modèle du développement, pour un investissement global atteignant 23,5 MMDH. Les détails des réalisations montrent que 51 projets ont été achevés pour un montant de 4,4 MMDH, au moment où 50 projets sont en cours de réalisation avec une enveloppe de plus de 2,8 MMDH. Pour l’année prochaine, ce sont 31 projets qui sont programmés. La forte cadence de la mise en œuvre des projets a concerné principalement la région de Laâyoune-Sakia El Hamra. En effet, les principaux indicateurs du bilan d’étape du Nouveau modèle de développement mettent en avant une accélération des réalisations durant les deux dernières années, avec l’achèvement de 83 projets pour un montant qui dépasse 8,9 MMDH, alors que 105 projets sont en cours d’exécution avec une dotation initiale dépassant 32 MMDH. A cours terme, et durant les deux prochaines années, l’État devra aussi programmer 75 nouveaux projets nécessitant plus de 4 MMDH.
Un bilan encourageant du plan exécutif du modèle du Sahara marocain
Le bilan d’étape du Programme de développement du Sahara marocain montre que plus de 60 MMDH ont été engagés dans 515 projets, dont 179 sont déjà opérationnels. Durant cette étape, le gouvernement tentera de rattraper le retard engendré par l’arrêt momentané des chantiers, qui a été causé par la crise sanitaire. C’est pour dire que l’Exécutif compte, en 2022, poursuivre les efforts déployés dans le cadre des projets liés aux infrastructures de base et des services essentiels dans les régions du Sud. Pour accélérer la cadence des projets en cours, une liste de projets jugés prioritaires a été établie et qui englobe essentiellement le port de Dakhla Atlantique, la centrale de dessalement pour pouvoir irriguer 5.000 ha, ainsi que le lancement des stations de l’énergie éolienne. Parmi les actions cruciales qui ont été accomplies, la participation des entreprises de l’État dans l’effort d’investissement des provinces du Sud, avec une enveloppe de plus de 4,5 MMDH qui seront injectés, au cours de l’année 2021, dans les projets en cours d’achèvement. À noter que pour ce segment d’amélioration de l’accès aux services de base, le bilan d’étape montre que le taux de l’électrification a dépassé 93,7%, de même que le réseau routier couvre actuellement 9.300 km, dont 4.400 km classées comme routes nationales. Pour la voie expresse Tiznit-Dakhla, plusieurs tronçons seront achevés avant la fin de cette année, notamment à Tarfaya et Guelmim. Dans le domaine agricole, les provinces du Sud devront bénéficier d’une enveloppe de 291 MDH destinée au lancement de 28 projets au profit de 5.979 agriculteurs de la région de Laâyoune. À côté de ce projet phare, l’État compte également financer la rocade de Laâyoune, ainsi que l’élargissement de la route reliant Laâyoune à Smara.
Les principaux indicateurs clés
En dépit de la crise sanitaire qui a pesé lourdement sur les régions du Maroc, une forte résistance a été montrée par les provinces du Sud durant la pandémie. Ainsi, la région de Dakhla-Oued Ed Dahab enregistre le taux de croissance le plus élevé, avec 10,6%, alors que la région de Laâyoune-Sakia El Hamra a été pratiquement sur le même élan, avec un taux de croissance de 10,4%. Pour les projets de l’INDH, et durant la période 2019-2020, la région de Laâyoune-Sakia El Hamra a bénéficié de 4 projets phares pour une population cible de 1.544 bénéficiaires, alors que pour la région de Dakhla-Oued Ed Dahab, ce sont plus de 3.000 bénéficiaires qui ont été ciblés par les projets de l’INDH durant les deux dernières années.
Younes Bennajah / Les Inspirations ÉCO Docs