Maroc

Protection sociale: Un taux de couverture encore faible

Seul 35% de la population active bénéficie d’une couverture sociale./DR

Au Maroc, il est urgent de réfléchir à l’élargissement de la couverture sociale des travailleurs car cette dernière n’atteint même pas la moitié de la population active.

Le taux de couverture sociale ne dépasse pas 35% de la population active, a relevé, vendredi à Rabat, le directeur général de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), Abdellatif Zaghnoune, lors de la 4e édition du Forum des retraites.

Il a ainsi souligné l’urgence d’engager un débat autour de la problématique de la couverture sociale afin de réfléchir à l’approche à mettre en place pour améliorer ce taux de protection sociale. Abdellatif Zaghnoune soutient dans ce sens que ce droit participe au renforcement de la cohésion sociale et de la protection de la dignité du citoyen.

Pour ce faire, le directeur général de la CDG suggère de s’attaquer aux défis majeurs à relever, notamment le poids du secteur informel. Ce dernier porte préjudice à l’économie, et des mesures doivent être prises par tous les acteurs concernés pour limiter ce phénomène.

Employés non-salariés

De son côté, le vice-président de l’Association internationale de la sécurité sociale (AISS), Hamadi Hamidouche, a relevé l’importance de l’élargissement de la couverture sociale au bénéfice des employés non-salariés. D’après lui, 57% des non-salariés restent sans protection sociale.

Hamidouche n’a pas manqué toutefois de mettre en relief les actions entreprises par le gouvernement pour renforcer la protection sociale. Il a ainsi souligné que le taux de couverture sociale au niveau du secteur privé est passé de 43% en 2005 à 80% en 2015 et le nombre de salariés déclarés a grimpé de 1,58 million en 2005 à 3,1 millions en 2015.

Pour sa part, le président de l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS), Hassan Boubrik, a passé en revue les fonctions fondamentales qu’assure la protection sociale. Considérée comme un levier de lutte contre la précarité, elle est aussi un moyen de couverture contre un certain nombre de risques tels que la vieillesse, la maladie, l’invalidité et la perte d’emploi.

Commencer par les professions organisées

Pour réussir l’extension de la couverture sociale à toutes les couches de la population, Boubrik soutient que «la mise en œuvre doit être progressive en commençant par les professions organisées et aptes à rejoindre le système». Il a de même insisté sur la nécessité de mettre à niveau l’arsenal juridique qui permet de réprimer plus fortement la fraude sociale; à la CNSS d’exercer un meilleur contrôle.

Organisé par la CDG et la Chaire prévoyance et retraites de l’Université internationale de Rabat sous le thème «La généralisation de la couverture sociale, un investissement générateur de croissance», cet événement connaît la participation d’un large panel d’experts nationaux et internationaux.


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