L'invité des ÉcosMaroc

Pr Redouane Samlali : ‘‘Vision du futur et perspectives’’

Les projets ne manquent pas pour Oncorad Group. Le groupe entend asseoir une gouvernance solide et proposer une offre de santé et de soins performante pour le Marocain où qu’il soit. Les ambitions sont aussi africaines. Entretien.

À quoi ressemble l’avenir pour Oncorad Group ?
Notre premier objectif est de mettre en place une gouvernance exemplaire et efficace, car c’est sur cette base que repose la réussite de notre groupe. Nous aspirons à bâtir un modèle de gestion qui allie transparence, éthique et performance, tout en restant centré sur les besoins des patients. Le deuxième objectif est d’être au service des citoyens, en assurant une offre de santé accessible, performante et sécurisée, partout où ils se trouvent.

Cela signifie déployer des infrastructures dans les régions sous-desservies, tout en garantissant des soins de qualité, respectueux de l’éthique et encadrés par des professionnels hautement qualifiés. Nous voulons combler les carences en matière de soins et répondre aux attentes de chaque citoyen, avec une approche centrée sur le patient et une utilisation judicieuse des ressources médicales.

Bien sûr, nos ambitions ne s’arrêtent pas aux frontières du Royaume. Nous partageons une vision panafricaine forte, inspirée par les mots de Feu Hassan II : « Le Maroc est un arbre dont les racines plongent en Afrique et qui respire par ses feuilles en Europe. »

Cette philosophie guide nos actions. Nous croyons fermement que le développement du Maroc est indissociable de celui du continent africain. Lors de mes nombreux déplacements en Afrique avec mes collaborateurs, j’ai pu constater les besoins immenses en matière de santé. Il est de notre responsabilité, en tant qu’acteur marocain, de contribuer à l’émergence d’une offre de soins durable et équitable sur l’ensemble du continent.

Comment imaginez-vous le  développement de la santé multidisciplinaire au Maroc et en Afrique dans les années à venir, et quel rôle Oncorad Group souhaite-t-il y jouer ?
Durant la pandémie de Covid, le monde entier a pris conscience des limites du système de santé. Tous les indicateurs révélaient une faiblesse criante. Par exemple, au Maroc, avec une population de 36 millions d’habitants, nous ne comptions que 1.300 lits de réanimation. Cela soulève une question fondamentale : comment un pays émergent, qui aspire à organiser des événements mondiaux comme la Coupe du monde, peut-il combler un tel déficit ? Face à cette situation, sous la vision éclairée de Sa Majesté le Roi, que Dieu l’Assiste, le gouvernement a initié une réflexion profonde sur la refonte du système de santé.

Certes, des efforts sont en cours, mais une dynamique beaucoup plus ambitieuse doit être mise en œuvre. Alors que le secteur privé se développe rapidement, le secteur public rencontre encore des obstacles. C’est dans ce contexte qu’Oncorad Group souhaite jouer un rôle central. Nous sommes convaincus que le développement d’une offre de soins multidisciplinaire ne peut se faire qu’en collaboration étroite avec l’État. Nous croyons fermement en la nécessité d’un partenariat public-privé. Notre approche est réfléchie : nous choisissons de nous installer dans des villes où il existe déjà un écosystème médical, comme la présence d’une faculté de médecine ou d’un CHU. Cela garantit un vivier de médecins qui se forment, qui s’attachent à la ville et qui resteront pour contribuer à son développement médical. Nous savons que pour renforcer le système de santé, il ne suffit pas d’agir seuls. Il est essentiel de travailler main dans la main avec les acteurs publics et privés, et de bâtir des solutions communes.

Cependant, il est important que les pouvoirs publics reconnaissent pleinement le rôle du secteur privé dans cette refonte. Pour l’instant, les réformes ne font pas suffisamment référence au secteur privé, et c’est un point qu’il faudra ajuster pour aller plus loin dans l’amélioration du système de santé. Si cette collaboration est bien ancrée et mise en œuvre, nous pourrons bâtir un système de santé robuste, adapté aux besoins du Maroc et capable de répondre aux attentes des citoyens.

Pour conclure, quel message souhaitez-vous adresser aux patients, ainsi qu’aux partenaires et collaborateurs qui vous accompagnent dans cette aventure ?
Tout d’abord, je souhaite exprimer notre fierté envers nos collaborateurs et collaboratrices. Ils accomplissent un travail remarquable, à la fois profond et délicat, qui reflète leur engagement dans cette transformation et mutation de notre groupe. Je tiens à les féliciter pour leur dévouement, car sans eux, rien de tout cela ne serait possible.

Ensuite, je m’adresse à nos patients, qui nous ont fait confiance tout au long de leur parcours. Aujourd’hui, 20 % des cancers au Maroc sont traités dans notre réseau, ce qui représente près d’un patient sur cinq. Nous mettons tout en œuvre pour les accompagner, non seulement dans leur traitement, mais aussi dans leur réinsertion. Notre mission ne s’arrête pas à la guérison. Nous nous assurons que chaque patient puisse retrouver une vie normale : la mère avec ses enfants, le père dans son activité professionnelle, l’étudiant dans ses études. Cela incarne l’une des devises fondamentales de notre groupe : traiter le malade tout en assurant sa réintégration dans la société. Enfin, j’adresse un message d’espoir, particulièrement dans le domaine de la cancérologie.

Aujourd’hui, nous guérissons 7 malades sur 10. Le cancer n’est plus une fatalité ; c’est une maladie que l’on peut vaincre. Grâce à nos équipes, à nos partenaires et aux progrès continus de la science, nous avançons chaque jour pour offrir à nos patients les meilleurs soins possibles, tout en leur redonnant confiance en l’avenir.

Pr Redouane Samlali
PDG d’Oncorad Group

«Nous partageons une vision panafricaine forte, inspirée par les mots de Feu Hassan II : «Le Maroc est un arbre dont les racines plongent en Afrique et qui respire par ses feuilles en Europe.» Cette philosophie guide nos actions. Nous croyons fermement que le développement du Maroc est indissociable de celui du continent africain.»

«Durant la pandémie de Covid, le monde entier a pris conscience des limites des système de santé. Tous les indicateurs révélaient une faiblesse criante. Par exemple, au Maroc, avec une population de 36 millions d’habitants, nous ne comptions que 1.300 lits de réanimation.»

«Notre approche est réfléchie : nous choisissons de nous installer dans des villes où il existe déjà un écosystème médical, comme la présence d’une faculté de médecine ou d’un CHU. Cela garantit un vivier de médecins qui se forment, qui s’attachent à la ville et qui resteront pour contribuer à son développement médical.»

«Aujourd’hui, 20 % des cancers au Maroc sont traités dans notre réseau, ce qui représente près d’un malade sur cinq. Nous mettons tout en œuvre pour les accompagner, non seulement dans leur traitement, mais aussi dans leur réinsertion.»

Moulay Ahmed Belghiti & Sanae Raqui & Maryem Ouazzani / Les Inspirations ÉCO



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