Route Ifrane-El Hajeb : les travaux de dédoublement s’intensifient avant la saison hivernale

Le chantier de dédoublement de la route régionale 707, reliant Ifrane à El Hajeb, s’accélère. Il s’agit de rendre cet axe stratégique opérationnel avant la saison hivernale, période de forte affluence. Objectif : fluidifier la circulation et sécuriser un tronçon vital pour l’économie locale.

Les opérations de dédoublement de la route régionale qui relie les provinces d’Ifrane et d’El Hajeb connaissent une accélération notable. L’objectif est de rendre une portion substantielle du projet opérationnelle avant les fortes affluences de la saison hivernale.

Le chantier, qui s’inscrit dans une démarche de modernisation des infrastructures de la région Fès-Meknès, vise à améliorer la fluidité de la circulation, à renforcer la sécurité des usagers et à soutenir le développement économique et touristique local.

29 km et 58 MDH pour fluidifier le trafic
Le projet de dédoublement de la route régionale 707 porte sur un tracé de 29 kilomètres. Il est réparti en deux tronçons, dont 10 kilomètres dans la province d’Ifrane et 19 kilomètres dans la province d’El Hajeb. Le coût global de l’opération est chiffré à 58 MDH.

Selon les données de la direction régionale de l’Équipement, le taux d’avancement global atteint plus de 65%. Abdelilah Azmi, directeur provincial du ministère de l’Équipement et du Transport à Ifrane, souligne l’importance de cet axe qui constitue l’une des principales voies d’accès à la ville d’Ifrane et un axe de liaison entre le centre du Royaume et la chaîne de l’Atlas.

Un premier segment de 4,5 kilomètres a déjà été finalisé au cours de l’année 2024, sachant que l’achèvement du projet est programmé pour novembre 2025. L’accélération actuelle des travaux vise à anticiper les besoins liés à la période hivernale, particulièrement dense en termes de trafic.

Un axe conçu pour 15.000 véhicules par jour et une sécurité renforcée
L’infrastructure est dimensionnée pour absorber un volume de circulation pouvant atteindre 15.000 véhicules par jour durant les périodes de pointe, notamment les vacances et les épisodes neigeux, contre une moyenne de 4.500 véhicules par jour en temps normal. La nouvelle configuration en double voie, séparée par des glissières de sécurité en béton, a pour objectif de réduire les risques d’accidents.

L’un des bénéfices directs de ces aménagements sera la réduction du temps de trajet entre Meknès et Ifrane de près de 20 minutes, le faisant passer de soixante à quarante minutes seulement. Le chantier intègre également des aspects techniques destinés à assurer la continuité du trafic en toutes saisons. Des travaux de reconstruction d’ouvrages d’art, comme les ponts et les passerelles, sont en cours.

Par ailleurs, la mise en place de systèmes d’évacuation des eaux pluviales et de fonte des neiges est prévue pour éviter les interruptions de circulation, fréquentes durant l’hiver. À noter que l’ensemble des travaux est réalisé par des compétences marocaines, avec un suivi et un contrôle rigoureux assuré par un bureau d’études.

Plus de 84 MDH pour un réseau routier modernisé
Cet aménagement s’intègre dans un programme plus large de renforcement des infrastructures routières de la province d’Ifrane, dont l’enveloppe globale dépasse 84 MDH. En effet, d’autres projets structurants sont en cours, notamment l’élargissement de deux sections, respectivement de cinq et six kilomètres, sur l’axe Ifrane-Boulemane.

Le triplement de la route nationale 13 entre Azrou et Timahdite est également programmé. D’après les responsables de la direction provinciale du ministère de l’Équipement et du Transport à Ifrane, ces investissements visent à consolider le positionnement d’Ifrane comme destination touristique de premier plan, en facilitant son accessibilité tout au long de l’année.

La modernisation du réseau routier accompagne la dynamique socio-économique régionale et prépare le territoire à accueillir des événements d’envergure nationale et internationale. L’ensemble de ces projets contribue aussi au désenclavement des zones rurales et à l’amélioration du cadre de vie des habitants.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO