Pollution atmosphérique : Les concentrations de CO2 sont à leur plus haut niveau
L’information vient de l’Organisation météorologique mondiale qui a précisé que ces concentrations se sont élevées en moyenne dans le monde à 403,3 parties par million (ppm), une hausse de plus de 3 unités par rapport à l’année précédente.
Les concentrations de CO2 dans l’atmosphère ont atteint un record l’an dernier, une augmentation liée au courant chaud El Niño et aux émissions de gaz à effet de serre même si elles tendent à se stabiliser, a indiqué lundi une agence de l’ONU. Dans un communiqué, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a précisé que ces concentrations se sont élevées en moyenne dans le monde à 403,3 parties par million (ppm), une hausse de plus de 3 unités par rapport à l’année précédente. El Niño a diminué la capacité des forêts et des océans à absorber du CO2, a-t-elle expliqué, notant que les concentrations s’établissent désormais à près de 150% de celles de la période préindustrielle.
Cette situation pourrait aboutir à des «changements écologiques et économiques importants», sachant qu’en 2016, le réchauffement climatique s’est étendu de 2,5%, selon la même source. «Sans de rapides coupes dans les émissions de CO2 et d’autres gaz à effet de serre», la hausse des températures d’ici 2100 sera «bien supérieure» aux 1,5 ou 2°C prévus par l’Accord de Paris, a prévenu le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas. Il a rappelé que le CO2 reste dans l’atmosphère pendant des centaines d’années et encore plus longtemps dans les océans. Les émissions sont elles aussi «bien trop importantes», a affirmé pour sa part le chef de l’ONU Environnement Erik Solheim, dont l’organisation a lancé ce mardi à Genève un rapport sur le décalage en termes d’engagements sur cette question.
Outre le CO2, le méthane, deuxième gaz à effet de serre le plus important, a également atteint un record dans l’atmosphère, à 1.853 parties par milliard. Ce gaz inflammable se situe désormais à plus de 250% du niveau de la période préindustrielle. La concentration d’oxyde nitreux s’est par ailleurs établie à 328,9 parties par milliard, se situant ainsi à plus de 120% de la valeur constatée avant la période industrielle. De l’avis d’Erik Solheim, chef de l’agence ONU-Environnement, «le temps presse» d’autant plus que «les chiffres ne mentent pas». «Nos émissions continuent d’être trop élevées et il faut renverser la tendance», a-t-il insisté, affirmant qu’il y a «de nombreuses solutions pour faire face à ce défi. Il ne manque que la volonté politique».