Pêche au poulpe. La période de fermeture de la zone de concentration des juvéniles prolongée
C’est en vertu de la décision n° 07/24 du 28 août 2024 que le ministère de tutelle, à travers le DPM, a renouvelé sa décision d’interdire le chalutage dans cette zone de concentration de juvéniles de poulpe. Cette mesure, qui a été adoptée via la révision du premier article de la décision ministérielle n°06/24 du 7 août 2024, porte sur le prolongement de cette interdiction, et ce, du 31 août au 15 septembre 2024.
Alors que la saison estivale de la pêche au poulpe se poursuit jusqu’au 30 septembre 2024 au niveau de la zone maritime située au sud de Sidi L’Ghazi, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, à travers le Département de la pêche (DPM), a décidé de prolonger jusqu’à la mi-septembre l’interdiction de la pêche au chalut au sud de Sidi El Ghazi. La raison invoquée est liée à la forte concentration de poulpes juvéniles dans cette zone.
C’est en vertu de la décision n° 07/24 du 28 août 2024 que le ministère de tutelle a renouvelé sa décision d’interdire le chalutage dans cette zone de concentration de juvéniles de poulpe. Cette mesure, qui a été adoptée via la révision du premier article de la décision ministérielle n°06/24 du 7 août 2024, porte sur le prolongement de cette interdiction, et ce, du 31 août au 15 septembre 2024.
Cette reconduction a été prise en prenant en considération les orientations de la stratégie Halieutis qui vise à préserver la ressource halieutique d’une façon durable, outre l’apparition des juvéniles de poulpe dans la pêcherie du sud. Une décision confortée par l’avis scientifique de l’INRH du 8 août dernier.
Pêche au poulpe : le quota global fixé à 15.600 tonnes
L’article 3 de cette décision enjoint à la Direction des pêches, à la Direction du contrôle des activités de pêche, à la Direction de la stratégie et de la coopération et aux délégués à la pêche, chacun selon ses compétences, d’en appliquer strictement les dispositions. Parallèlement, cette nouvelle décision a conservé les dispositions n° 04/24 du 27 juin 2024 déterminant les conditions de reprise de l’activité de la pêche au poulpe au sud de sidi L’Ghazi au titre de la saison d’été 2024 qui a fixé le quota global de poulpe pour cette période à 15.600 tonnes.
Ce quota, non révisable, est réparti sur les trois segments ciblant le poulpe conformément à la clé de répartition arrêtée par le plan d’aménagement du 12 avril 2004, à savoir 9.828 tonnes pour le segment hauturier, 1.716 pour le côtier et 4.056 pour le segment artisanal de Dakhla. En dehors du quota global, un autre quota non révisable de 1.600 tonnes a été accordé à la sous-unité 1 (Aftissat, Boujdour centre et Sidi L’Ghazi) au titre de la présente saison estivale de pêche.
Pour rappel, le taux admis pour la capture du poulpe de taille T8 est fixé à 7%. Concernant les autres espèces de poisson et de céphalopodes (calmar et seiche), un seuil de tolérance de 3% est admis pour la pèche des juvéniles.
Petits pélagiques : le DPM rejette l’ouverture de la pêche au nord de Tan-Tan
Par ailleurs, il est à noter que le Département de la pêche a rejeté la demande des professionnels d’autoriser la pêche pour les petits pélagiques au nord du port de Tan-Tan suite à une requête envoyée, le 2 août 2024, par la chambre des pêches des Pêches maritimes de l’Atlantique Centre Agadir au DPM. De ce fait, ce dernier a refusé, en vertu d’une lettre émise le 12 août 2024, d’ouvrir la pêcherie des petits pélagiques situé au nord du port de Tan-Tan.
Selon ladite correspondance, il est interdit de pêcher dans cette zone durant deux repos biologiques par an sur une distance de l’ordre de huit miles maritimes depuis l’année 2017. De ce fait, le DPM a rejeté la demande des professionnels de la pêche d’autoriser la pêche aux petits pélagiques au nord du port de Tan-Tan, confirmant qu’il s’en tient à la procédure initiale et adoptée pour cette pêche stratégique, laquelle établit un repos biologique jusqu’à la fin du mois d’août.
De surcroît, cette zone est considérée comme une aire de reproduction et de concentration des juvéniles des petits pélagiques. De l’avis du DPM, cette mesure a permis d’améliorer l’état du stock de la sardine au niveau de la zone de l’Atlantique Centre d’Agadir durant ces dernières années.
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO
