Maroc

PDR 2022-2027 : Fès-Meknès s’allie à Al Omrane pour la réalisation de 57 projets structurants

La région de Fès-Meknès veut accélérer l’exécution de son PDR avec la signature d’une convention-cadre entre les autorités régionales et le Groupe Al Omrane. Ce plan prévoit 57 projets pour un montant de 3,5 MMDH, couvrant divers secteurs tels que l’industrie, l’habitat, le sport et l’artisanat. L’objectif est de stimuler une croissance inclusive et durable dans l’ensemble de la région. 

La région de Fès-Meknès veut accélérer le processus de concrétisation des projets structurants pour métamorphoser son territoire. Mercredi dernier, les autorités régionales et le Groupe Al Omrane ont signé une convention-cadre pour mettre en œuvre un programme de développement d’envergure.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du Programme de développement régional (PDR) 2022-2027, prévoit la réalisation de 57 projets pour un montant global conséquent de 3,5 milliards de dirhams (MMDH). Le président du Conseil régional de Fès-Meknès, Abdelouahed El Ansari, le wali de la région et gouverneur de la préfecture de Fès, Said Zniber, ainsi que le président du Directoire du Holding Al Omrane, Housni El Ghazaoui, ont apposé leur signature sur ce document qui définit les contours de leur coopération future. L’objectif principal de cette convention-cadre est de poser les bases d’une collaboration fructueuse entre les parties prenantes.

Elle vise à déterminer les domaines de coopération, leurs formes, leurs délais et leur gouvernance. Plus concrètement, cet accord permettra de préparer des études techniques et d’ingénierie, ainsi que de réaliser des programmes et grands projets stratégiques au niveau de Fès-Meknès. La contribution financière de la région s’élève à 1,68 MMDH, témoignant de l’engagement fort des autorités locales dans ce programme de développement.

Une approche participative pour un développement régional équilibré
Lors de la cérémonie de signature, El Ansari a souligné l’importance de cette convention-cadre dans la mise en œuvre du PDR 2022-2027. Il a mis en avant la volonté de la région de s’ouvrir à des acteurs possédant une expérience et une expertise solides dans la réalisation de projets d’envergure. Cette approche participative est au cœur de la stratégie de développement de la région, visant à mobiliser les compétences les plus pertinentes pour assurer le succès des initiatives prévues.

El Ansari a également précisé que cette convention-cadre ouvre la voie à la signature de conventions spécifiques pour chaque projet. «Les 57 projets envisagés couvrent l’ensemble des provinces et préfectures de la région, garantissant ainsi un développement équilibré et inclusif», a-t-il souligné. Outre l’économie sociale et solidaire, les secteurs concernés sont variés, allant de l’industrie et du commerce à l’habitat, en passant par le sport et l’artisanat.

De son côté, El Ghazaoui a rappelé l’importance de cet accord dans le contexte des Hautes instructions royales visant à consolider la régionalisation avancée. Il a souligné le rôle du Groupe Al Omrane en tant qu’outil d’activation des programmes de développement et des politiques publiques de l’État. Pour lui, «le groupe se positionne comme un acteur public au service des territoires et des acteurs locaux, mettant son expertise au profit du développement régional».

Un plan d’action multisectoriel pour la région
L’accord-cadre couvre plusieurs secteurs clés du développement régional dont chacun comporte des projets spécifiques. Dans le domaine de l’industrie et du commerce, 11 projets sont prévus. Parmi les plus notables, on trouve la création de zones industrielles à Taza, Taounate et Moulay Yacoub. Ces initiatives visent à stimuler l’activité économique locale et à créer des emplois.

De plus, la construction de bâtiments industriels est prévu pour lutter contre le secteur informel, favorisant ainsi une économie plus structurée et transparente. Le secteur du transport et de la logistique bénéficiera de quatre projets majeurs. La construction de gares routières à Azrou et Meknès est notamment prévue, avec pour objectif d’améliorer la mobilité dans la région. Ces infrastructures joueront un rôle de premier plan dans le désenclavement de certaines zones et faciliteront les déplacements des habitants et des visiteurs.

L’habitat, l’urbanisme et la politique de la ville sont également au cœur des préoccupations avec sept projets planifiés. Parmi eux, le programme «Villes sans bidonvilles», à Boulemane et Meknès, vise à améliorer les conditions de vie des habitants les plus défavorisés. Un projet ambitieux de mobilité urbaine à Fès, comprenant la création de tunnels souterrains, est également prévu pour fluidifier la circulation dans la cité spirituelle.

Un engagement pour le sport, l’artisanat et l’économie sociale
Le sport n’est pas en reste avec 11 projets répartis sur l’ensemble de la région. De Fès à Boulemane, en passant par Meknès, Taza et Ifrane, un vaste programme d’encouragement du sport est prévu. Ces initiatives visent à promouvoir l’activité physique, la santé et le bien-être des habitants, tout en créant des opportunités pour les jeunes talents sportifs de la région. Enfin, l’artisanat et l’économie sociale et solidaire constituent le volet le plus important en termes de nombre de projets, avec 18 initiatives prévues.

La construction de complexes d’artisanat et la création de zones d’activité artisanales sont au programme, visant à préserver et promouvoir les savoir-faire traditionnels de la région. Le projet phare de ce volet est sans conteste l’École nationale des arts traditionnels (ENAT) à Fès, qui bénéficiera à 1.000 personnes. Cette institution jouera un rôle crucial dans la transmission des techniques artisanales et la formation d’une nouvelle génération d’artisans.

Comité de suivi et d’évaluation
Pour assurer la bonne exécution de cet accord, un comité de suivi et d’évaluation a été mis en place. Présidé par le wali de la région de Fès-Meknès, il comprend également le président de la région et le directeur général d’Al Omrane Fès-Meknès.

Ce comité aura pour missions de suivre l’avancement des programmes, d’établir une communication efficace entre les parties, d’évaluer les résultats de la coopération et d’ajouter de nouveaux projets si nécessaire. La signature de cette convention-cadre s’inscrit dans la continuité des efforts déployés dans le cadre du PDR 2016-2022.

Doté d’un budget important de 29,3 MMDH, ce PDR vise à mettre en place une dynamique de croissance inclusive et durable. Avec des projets couvrant un large éventail de secteurs et touchant l’ensemble des provinces de la région, il promet de transformer le paysage économique et social de Fès-Meknès dans les années à venir.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO

 


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