Patrimoine routier africain : Pour une gestion plus moderne
Le Congrès africain des routes, qui a lieu à Marrakech, se veut une agora pour échanger les expériences en termes d’amélioration du réseau routier. Le message royal insiste également sur le partenariat public-privé ainsi que les partenariats internationaux.
L’importance du sujet s’impose du moment où le Maroc ambitionne de devenir une gateway pour l’Afrique. Hier mercredi à Marrakech, la première édition du Congrès africain sur l’entretien, la sauvegarde du patrimoine routier et l’innovation technique, a été tenue sous le haut patronage du roi Mohammed VI. Le souverain a adressé, à cette occasion, un message aux participants.
L’événement, organisé à l’initiative du ministère de l’Équipement, du transport, et de la logistique, en partenariat avec l’Association marocaine permanente des congrès de la route (Ampcr) et l’Association mondiale de la route (Aipcr), a connu l’affluence d’éminentes personnalités étrangères, des experts nationaux et internationaux des pays du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne, ainsi que des bailleurs de fonds intervenant dans le secteur routier. Sur trois jours, ce congrès est l’occasion pour l’ensemble des intervenants d’échanger autour des aspects techniques et organisationnels de l’entretien des infrastructures routières, aux systèmes de gestion routiers, aux modes de financement, à la gouvernance et à l’innovation technique.
Le message royal a mis l’accent sur le rôle de première main que le réseau routier joue «en termes de communication et d’interaction, d’accès des populations aux marchés et aux services de base, et aussi d’atténuation des disparités sociales et spatiales». Et le souverain de préciser que «les rythmes de croissance, enregistrés ces dernières années, dans notre continent, accentuent la nécessité d’améliorer la qualité des prestations du réseau routier, afin d’accompagner les besoins de mobilité de plus d’un milliard d’habitants en Afrique, dont la population devrait doubler d’ici 2050».
Pour arriver à cet idéal, il faut passer par une distribution rationnelle des rôles, affirme le message royal, qui fait la distinction entre le niveau stratégique, la planification, la réglementation et le contrôle d’une part, et le niveau opérationnel et l’action sur le terrain, d’autre part. Mais, il faut aussi faire le distinguo entre l’exploitation et l’entretien du volet extension et rénovation du réseau routier. Autre facteur de réussite, la coopération ainsi que la conclusion de partenariats entre le secteur public et le secteur privé, et entre l’État et les collectivités locales et la mise en place de partenariats internationaux.