Maroc

Parcs aquatiques et de loisirs : le secteur s’organise

Les professionnels des parcs aquatiques et de loisirs tirent la sonnette d’alarme. À l’issue de l’assemblée constitutive de l’association tenue samedi dernier à Mohammédia et qui les représentera désormais, ces professionnels énumèrent leurs doléances.

Il y a quelques années, la dynamique du secteur ainsi sur l’engouement suscité par l’offre des opérateurs n’auraient pas forcément motivé les professionnels des parcs aquatiques à s’organiser sous la coupole d’une entité qui représente cette activité et défende ses intérêts. La Covid-19 semble avoir rebattu les cartes des priorités. Les acteurs du secteur des parcs aquatiques et de loisirs au Maroc ont, en effet, décidé de se regrouper pour créer un collectif afin de pouvoir faire face aux vagues de la crise sanitaire et envisager ensemble les pistes de la relance. Cela fait plus d’une année que ces opérateurs naviguent à vue, sous la coup des fermetures et des arrêts d’activités. La saison estivale de l’année 2020 a été un rendez-vous manqué pour eux, amplifié par des engagements financiers en suspens et des ressources humaines au chômage forcé.

Aujourd’hui, les professionnels des parcs aquatiques et de loisirs déclarent redouter une deuxième année de fermeture dans la perspective de la future saison estivale. Paradoxalement, alertent-ils, «de nombreux sites hôteliers et touristiques non moins risqués, ont déjà vu leurs activités reprendre». Mettant en avant le fait que leur activité est un vecteur de développement touristique local à travers une présence dans plusieurs villes du royaume et qu’il capte plus de 200 emplois par parc, les professionnels critiquent également l’exclusion des parcs aquatiques et de loisirs de toutes les aides gouvernementales allouées aux opérateurs touristiques.

«Le secteur des parcs aquatiques est une activité fragile de part son caractère saisonnier. Elle a été fortement touchée par la crise de la Covid-19 et la série des fermetures. Exclue des aides gouvernementales, elle fait face à des difficultés financières majeures. Aujourd’hui, les entreprises opérant dans le secteur sont menacées de faillite», lance vigoureusement Issame Kiouder, fraîchement élu en fin de semaine dernière, président de l’Association marocaine des parcs aquatiques et de loisirs.

Le secteur ne compte d’ailleurs pas subir davantage les remous de la crise. « Nous souhaitons initier un dialogue avec les autorités de tutelle pour les sensibiliser sur la problématique de notre activité et solliciter un dispositif d’aide à l’instar des autres secteurs économiques, notamment touristiques, dans le cadre du Comité de veille économique», soutient Kiouder. Que réclament ces opérateurs ? Dès l’assemblée constitutive de l’association qui les représentera désormais, tenue samedi dernier à Mohammédia, les professionnels des parcs aquatiques étaient déjà décidés quant à leurs attentes vis-à-vis des pouvoirs publics. La liste des doléances comprend l’accès au soutien de l’État via une subvention financière urgente pour la survie du secteur, l’exonération des impôts et taxes locaux mais aussi la suspension des échéances des crédits bancaires.

Dans la foulée, les professionnels souhaitent également se voir intégrés dans la boucle de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Ils réclament ainsi l’éligibilité du personnel aux dispositions de l’aide CNSS au même titre que les établissements d’hébergements classés, les agences de voyages agrées, les transporteurs touristiques agrées et les guides touristiques. Est également demandée, dans ce cadre, la prise en compte de la particularité spécifique du caractère saisonnier de l’activité et de la baisse du chiffre d’affaire annuel. Toujours au titre des attentes, les professionnels souhaitent voir leur activité reclassée en tant qu’exploitations privées, permettant une gestion et un contrôle strict des visiteurs.

Sami Nemli / Les Inspirations Éco


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