Maroc

PAM : Bakkoury joue le rassembleur

Dans son discours d’ouverture à l’occasion de la tenue du 3e congrès du PAM le week-end dernier, le chef sortant des pamistes a mis l’accent sur les défis des prochaines législatives et le rôle que le parti doit jouer pour renforcer la démocratie participative. Nouvelle organisation des structures du parti avec un bureau fédéral et l’introduction de la dimension environnementale.

C’est un troisième congrès réussi d’un point de vue organisationnel, qui s’est tenu en finn de semaine dernière à Bouznika. Le Parti authenticité et modernité a mis les moyens et le savoir-faire qu’il faut, pour que ses assises reflètent l’image d’un parti bien cimenté. Certes, le suspense est resté de mise jusqu’à dimanche en milieu d’après-midi sur les noms des candidats en lice pour le poste de secrétaire général, mais l’on sentait, dès samedi soir, une forte propension pour la personne d’Ilyas El Omari. En tout cas, tous les partis de l’opposition, comme de la majorité, étaient représentés à la grand-messe pamiste. Certes, le chef de gouvernement n’a pas été de la fête, mais il s’est fait dignement représenter par Lahcen Daoudi, bien accueilli par Mustapha Bakkoury et salué, à son départ, par El Omari. Idem pour Nabil Benabdallah, SG du PPS, Driss Lachgar, premier secrétaire de l’USFP, Hamid Chabat, SG de l’Istiqlal qui n’a pas caché sa disposition à s’allier au PAM aux prochaines législatives. Le RNI, et en l’absence de son chef Salaheddine Mezouar, pris par un agenda ministériel, s’est fait fortement représenter par Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture, Mohamed Boussaid, ministre des Finances et Anis Birou, ministre chargé des MRE. Pour le MP, c’est Mohand Laenser qui a fait le déplacement.

Bakkoury, le sage
Dans sa déclaration, à l’ouverture du congrès, samedi après-midi, Bakkoury a adopté un ton sage, loin des habituelles pétarades lancées en pareilles circonstances contre le chef du gouvernement. Un bon point pour un chef qui soigne son image au moment le plus critique de son parcours politique. Il a plutôt parlé du PAM qui, en 8 ans d’existence seulement, a su occuper la scène politique et arriver premier aux élections locales et régionales du 4 septembre dernier. Il a souligné, dans ce sens, qu’il faut élever le niveau du discours politique au-delà des petits calculs politiciens. Bakkoury a tenu à rassurer ses troupes au sujet des prochaines législatives en affirmant que le parti n’a d’autres choix que de les gagner pour affirmer les principes de démocratie sociale et participative. En effet, sur ce point essentiel qui touche au référentiel du parti, pas de changement à l’issue du 3e congrès ou plutôt pas encore cette clarification que les bases n’ont cessé d’appeler de leurs vœux. Le chef sortant a, par contre, présenté le parti comme une alternative à la stagnation économique que connaît le pays et comme un vrai moteur de renouveau pour consacrer la démocratie participative. Dans ce sens, il a mis l’accent sur la nécessaire réforme de l’enseignement et sur la parité entre hommes et femmes. Sur ce dernier registre, le parti semble opter pour la parité au sein de son bureau politique dans la perspective de la généraliser aux autres instances.

Nouvelle organisation du PAM
Comme nous l’avions annoncé, dans notre édition de vendredi dernier, le parti du tracteur a opté pour une nouvelle organisation interne. Le président de la commission préparatoire du congrès, Mohamed Cheikh Biadillah, a affirmé, dans ce sens, que le Conseil régional a été remplacé par un Forum de coordination. Mieux encore, les secrétaires régionaux, provinciaux et locaux, seront désormais élus par suffrage direct, au lieu d’être nommés par le bureau politique. Quant à ce bureau politique, son rôle a été confiné aux affaires stratégiques dont les alliances, tandis que le nouveau bureau fédéral, où logeront les 12 secrétaires régionaux, se concentrera sur les questions électorales. Biadillah nous a, également, confié que la dimension environnementale sera désormais très importante au sein du parti dans la mesure où chaque individu a droit à un environnement sain. Sachant que le Maroc abritera, en fin d’année, la COP22, il s’agit-là d’un positionnement opportun pour un parti qui veut être au cœur des questions à l’ordre du jour aussi bien pour le pays que l’humanité.


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