Nador West Med : l’ONEE étudie l’impact environnemental et social
Dans le cadre du projet de raccordement électrique du port Nador West Med (NWM), l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) se prépare à lancer une étude d’impact environnemental et social d’envergure. Son objectif est d’évaluer les répercussions potentielles du projet sur l’environnement et les communautés locales.
C’est une étude d’impact environnemental et social approfondie que s’apprête à lancer l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), dans le cadre du projet de raccordement électrique du port Nador West Med (NWM). Un projet qui implique la réalisation de lignes électriques de 225 kV, des extensions de postes et la mise en place d’un poste client. Chaque composant sera réalisé en conformité avec les spécifications techniques et les normes en vigueur.
L’étude est indispensable pour évaluer les conséquences potentielles du projet sur l’environnement et les communautés locales. Elle revêt une importance capitale dans le processus de mise en œuvre du projet puisqu’elle vise à évaluer de manière exhaustive les implications environnementales et sociales découlant de la mise en place de cette infrastructure électrique majeure. L’étude d’impact environnemental et social, conforme à la loi 49-17 relative à l’évaluation environnementale datant du 8 août 2020 et aux exigences des bailleurs de fonds internationaux, doit être réalisée avec une méthodologie scientifique rigoureuse tout en répondant à plusieurs objectifs majeurs.
Les objectifs
L’étude vise à évaluer, de manière exhaustive et préalable, les risques et impacts potentiels du projet, tant négatifs que positifs, sur l’environnement et les populations affectées. Cela inclut une analyse approfondie des conséquences directes, indirectes et cumulatives sur le milieu physique, naturel et humain.
De plus, elle doit identifier les mesures visant à atténuer ou compenser les répercussions négatives du projet, ainsi qu’à mettre en valeur les retombées positives potentielles.
Par ailleurs, l’étude doit intégrer un processus de consultation publique afin d’informer et de consulter la population concernée sur les impacts environnementaux du projet et les mesures envisagées pour les atténuer ou les compenser. Parmi les points clés à aborder dans le cadre de ce projet, figurent la topographie, la climatologie, l’hydrologie, la faune, les habitats naturels, les activités socio-économiques, la santé ainsi que la sécurité des travailleurs et des populations affectées.
Une évaluation approfondie
L’ONEE insiste sur le fait que cette étude doit être menée conformément aux directives du Comité national des études d’impact et des organismes de financement internationaux. Elle doit également présenter une analyse exhaustive du cadre juridique, institutionnel et foncier afférent au projet, ainsi qu’une évaluation détaillée de l’état initial du site susceptible d’être affecté.
L’étude doit, de surcroît, définir une zone d’étude appropriée, couvrant l’ensemble du territoire susceptible d’être influencé par le projet.
Ces limites doivent être justifiées en fonction des composantes à considérer et des impacts appréhendés, avec une subdivision possible en zones d’effets directs et indirects. L’étude doit comprendre une description détaillée des composantes principales du projet, ainsi que des installations connexes, de leurs caractéristiques et du montant d’investissement associé.
Elle doit également évaluer qualitativement et quantitativement les rejets et les émissions potentielles, ainsi que les nuisances sonores, lumineuses, olfactives et thermiques. Elle doit enfin présenter les grandes lignes de la zone d’influence du projet sur les différents récepteurs environnementaux et sociaux.
Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO