Match HUSA – Raja : Vandalisme à connotation politique ?
Dix étudiants, issus des provinces du Sud, ont été présentés le lundi au parquet général, en raison des affrontements déclenchés au moment où des supporters appartenant aux ultras Imazighen et au Raja passaient devant le complexe universitaire d’Agadir.
Une nouvelle fois, l’environnement immédiat de la Cité universitaire à Agadir a été, vendredi dernier, le théâtre d’affrontements entre des étudiants et les forces de l’ordre. C’est à l’issue du match qui a opposé, le Hassania d’Agadir au Raja de Casablanca, dans le cadre de la Botola Pro, que des actes de vandalisme ont été enregistrés. Actuellement, dix étudiants qui appartiennent en majorité aux provinces du sud ont été présentés, en ce début de semaine, au parquet général, après leur arrestation par la police d’Agadir, en raison de ces affrontements au moment où des supporters appartenant aux ultras Imazighen et au Raja passaient devant le complexe universitaire pour regagner leurs quartiers dans les périphéries de la ville. Dans le détail, ces violences ont éclaté à cause des sensibilités entre les deux parties précitées.
Du côté des forces de l’ordre, qui ont intervenu pour maîtriser ces attaques à proximité de la Cité universitaire, 27 agents, 19 des forces auxiliaires et 8 policiers, ont été blessés et évacués vers l’hôpital. Ces actes de vandalisme ont été également marqués par des jets de pierres, ce qui a entraîné la détérioration de plusieurs voitures sur place. En attendant la procédure judiciaire, ce sont surtout les commerces et les habitations, situés à proximité du Grand stade d’Agadir, qui souffrent le plus après le coup de sifflet final de chaque match à Agadir. Rien que pour le match opposant le Hassania au Raja, la rencontre s’est déroulée devant 20.000 spectateurs.
Avec la sortie du public, l’activité économique et celle du transport est touchée dans les quartiers de Bouargane, l’Erac, Salam, Dakhla et, à moindre mesure, El Houda. S’ajoute à cela, la problématique des aménagements extérieurs reliant le stade à son environnement immédiat (en particulier les quartiers avoisinants) qui posent encore problème à cause de la zone où le projet est implanté. Cela complique davantage la tâche des forces de l’ordre quand la nuit tombe, en plus de l’accès pour les piétons, en l’absence de passages dédiés.