Le CRI Drâa-Tafilalet explique sa stratégie
Le Comité régional de l’environnement des affaires, qui a été créé récemment, a élaboré un plan d’actions visant l’amélioration du climat des affaires dans la région. L’accompagnement des jeunes porteurs de petits projets, financés par le programme des AGR de l’INDH, fait également partie des priorités du CRI.
Les ÉCO : En plus des actions classiques du CRI de Draa-Tafilalet, quelles sont les autres actions que vous avez menées durant cette année ?
Bouchaïb Erraziki : En plus de ses activités de création d’entreprises et d’aide aux investisseurs réalisées au cours du premier semestre de l’année 2016, le CRI de Draa-Tafilalet a également initié plusieurs actions qui visent un double objectif. Il s’agit d’une part de la promotion des potentialités du territoire en matière d’investissements et d’autre part de l’ancrage du positionnement du centre en tant qu’acteur de développement territorial. Il s’agit essentiellement de la production de l’information, de l’encadrement des porteurs de projets, de la communication sur le territoire, de l’amélioration et du suivi du climat des affaires, de la personnalisation des services dédiés à la communauté des Marocains résidant à l’étranger, du rapprochement de l’information boursière des clients du CRI et autres. En somme, le CRI développe un service d’accueil, d’orientation
et d’information dédié aux porteurs de projets de création d’entreprises, aux investisseurs, aux étudiants et au grand public chercheur d’informations économiques et territoriales.
Quel est l’objectif à terme ?
L’objectif à terme est de permettre aux collaborateurs du CRI de se doter d’outils adéquats visant d’une part la maîtrise de l’offre territoriale en matière économique, des opportunités d’investissement, des capacités du marché local, des forces et faiblesses économiques du territoire. Et d’autre part, l’appropriation par les collaborateurs d’outils d’appui tels que ceux de la base de données Artemis, une plateforme installée au niveau du CRI permettant une véritable veille juridique allant des publications du Bulletin officiel jusqu’aux études juridiques en passant par les textes en vigueur en matière de droit fiscal, de droit des affaires et de jurisprudence.
Qu’en est-il de l’accompagnement des porteurs de petits projets ?
Conscient de l’importance de l’encouragement des activités de l’économie sociale et solidaire, le CRI accompagne les jeunes porteurs de petits projets financés par le programme des AGR de l’INDH, à travers une participation dans les commissions de sélection de ces projets. Ces jeunes sont encadrés selon leurs besoins pour l’octroi des certificats négatifs et pour finaliser la création de leur entreprise. D’ailleurs, une première expérience est actuellement menée au niveau de l’antenne de Ouarzazate.
Les MRE sont-ils pris en compte ?
Dans le cadre de l’opération de retour en vacances de la communauté des Marocains résidant à l’étranger, et compte tenu de l’importance du nombre des immigrés issus de cette région, estimé à 56.000 personnes, le CRI a mis en place deux cellules à Errachidia et à Ouarzazate, dédiées à l’accompagnement de cette frange de citoyens en rapport avec leurs initiatives d’investissement. Les premières prises de contact et des réunions ont eu lieu avec des associations représentant cette communauté et des services d’assistance et d’accompagnement ont été également accordés.
Quelles sont les actions pour la promotion du territoire ?
Le CRI de Drâa-Tafilalet a mis en place des outils, notamment une charte graphique, des supports visuels numériques et papier, des roller-ups…Cette démarche de communication à grande échelle, a suscité l’intérêt des acteurs économiques. C’est ainsi qu’environ 500 personnes du monde des affaires venues de toute la région ont assisté à la principale rencontre organisée le 9 mai dernier à Errachidia sur le thème : «Drâa Tafilalet : le secteur privé, levier de développement économique». Un autre évènement, non moins important, a permis au centre de faire valoir les atouts du territoire en matière économique, il s’agit du passage de «la caravane des régions» dans la région Drâa-Tafilalet. Initiée par le quotidien «Les Inspirations ÉCO» (www.leseco.ma), cette manifestation a rassemblé plus de 300 acteurs du développement. Ces derniers ont eu l’occasion de découvrir, à travers une présentation animée par la direction du CRI, les produits et les opportunités d’investissement dont dispose la région.
Qui a motivé la création du Comité régional de l’environnement des affaires ?
La réussite des missions du CRI est tributaire de l’existence d’un environnement des affaires encourageant. La réflexion sur les modes d’encouragement à l’initiative privée et son accompagnement constituent un souci omniprésent dans l’esprit des responsables dans cette région. Le wali, les aspirations des élus, le déploiement du CRI, l’implication des agences urbaines et des autres acteurs régionaux, conjugués à la création de la CGEM régionale, contribuent à développer cette réflexion. C’est dans ce contexte qu’a été créé en mars dernier le Comité régional de l’environnement des affaires (CREA). Sont membres de cet organe l’administration territoriale, les élus, les services déconcentrés, le secteur privé et la société civile. Le CREA a élaboré un plan d’action visant l’amélioration du climat des affaires dans la région. Par ailleurs et sur proposition du CRI de Drâa Tafilalet, une convention de partenariat a été signée entre le centre et la Bourse de Casablanca, visant la création de passerelles de coopération entre les deux structures.