L’UMAA dévoile sa feuille de route

En présence de ses membres constitutifs, le bureau de l’UMAA a présenté à la presse tout un plan d’actions et d’événements pour promouvoir, encadrer et structurer le secteur de l’automobile de collection. Objectif ultime: faire briller le patrimoine du Maroc en matière de voitures d’époque. 

Depuis sa création en juillet 2018, l’Union marocaine des automobiles anciennes (UMAA) n’a pas perdu son temps. C’est le moins que l’on puisse dire, au vu des avancées réalisées en quelques mois seulement, au grand bonheur des collectionneurs et amateurs de voitures d’époque. Ainsi, après deux grands événements à vocation purement (et hautement) promotionnelle, à savoir la Classic Cars Expo (octobre 2018) et la présence d’un stand Maroc au Salon Rétromobile (février 2019), son bureau constitutif a présenté à la presse tout un plan d’actions et d’événements courant jusqu’en 2020 !

L’UMAA, un organigramme de référence
Ouvrant le bal de cette présentation, le président de l’UMAA, Khalid Kabbaj, a d’emblée déclaré: «Aujourd’hui, on ne parle pas suffisamment de la voiture classique au Maroc». Un constat malheureusement avéré et qui, à lui seul, justifie toute l’opportunité et la raison d’être de l’UMAA. Une entité à but non lucratif dont les membres ont toute la légitimité pour y être présents. À commencer par son fondateur, Abdellah Abdellaoui, grand nom de l’histoire de la Somaca et collectionneur de la première heure. Autre grand collectionneur plus connu pour son côté perfectionniste en matière de restauration de voitures anciennes, Hervé Arnone-Demoy en est le président d’honneur. Même si on ne présente plus Khalid Kabbaj, l’ex-patron de Wafa LLD et actuel DG de Sopriam est aussi un Centralien et grand passionné de l’automobile. Cette dernière étiquette colle également à la peau de Rafik Lahlou et Ali Idrissi, les deux vice-présidents de l’UMAA, le premier étant chargé des relations extérieures, le second des relations internes. Respectivement président de la commission technique et directeur en charge des relations avec les adhérents, Gilbert Guzzo et Abdelouahed Ettoubaji sont également des figures bien connues du milieu automobile. En fait, et comme l’a si bien dit Khalid Kabbaj, «l’UMAA fonctionne comme une entreprise, mais sans les contraintes d’une entreprise, avec de la passion et le même objectif axé autour de la voiture ancienne». La présentation des membres de l’UMAA faite, ses deux vice-présidents ont tour à tour dévoilé les services qu’elle assure désormais, ainsi que son plan d’actions.

L’UMAA, un rôle d’«expert agréé»
L’union s’est d’abord ouverte sur le web avec deux adresses (umaa.ma ou voiture.epoque.ma) renvoyant à un seul portail à travers lequel les collectionneurs peuvent non seulement s’informer sur l’activité automobile «rétro» au Maroc, mais aussi demander des attestations utiles pour leurs véhicules. À commencer par l’attestation «Véhicule d’époque», document clé qui convertit une automobile normale en voiture de collection, l’UMAA étant désormais l’unique entité habilitée à le délivrer via le Centre national d’essais et d’homologation (CNEH). C’est aussi un document gratuit, en vertu duquel une voiture de collection devient exonérée de vignette et assujettie à une police d’assurance inférieure de 40% par rapport au tarif normal avec un partenaire (Saham Assurance). Autres attestations délivrées par l’UMAA, celle de la ré-immatriculation et celle du dédouanement des véhicules de collection importés. Pour cela, tout un travail de documentation technique, de normes et de catalogage des véhicules historiques est assuré par la Commission technique de l’UMAA qui, en fin de compte, joue un rôle d’expert agréé par l’État via le CNEH qui dépend du ministère de l’Équipement, du transport et de la logistique. D’ailleurs, devant l’assistance, le bureau de l’UMAA a procédé à la signature des toutes premières attestations demandées par des propriétaires de voitures d’époque.

L’UMAA, tout un programme
Mieux encore, toutes les automobiles qui seront recensées par l’UMAA constitueront une base de données précieuse mise à la disposition des pouvoirs publics. Il y va du ressort de Rafik Lahlou qui a repris la parole pour présenter le vaste programme événementiel de ladite association. Il a d’abord rappelé la présence inédite du Maroc au Rétromobile, participation pour laquelle Khalid Kabbaj a été remercié du fait de son implication auprès d’Automobiles Citroën qui a mis à disposition de l’UMAA une Traction avant cabriolet de 1934 et qui souffle ses 100 bougies en 2019. Un centenaire qui est donc fêté tout au long de cette année et qui sera marqué par un grand rassemblement prévu du 19 au 21 juillet prochain en France, auquel prendront part des collectionneurs et membres de l’UMAA. D’ici là sont prévus de grands rallyes: le 3e Raid international de solidarité (du 20 au 22 avril) et la 10e édition du «Maroc Historic Rally» (du 29 avril au 4 mai). Le premier devrait confirmer, via son «Prix Mohamed Mjid», son étiquette de «circuit solidaire», ses deux premières éditions ayant permis à plus de 1.000 enfants d’avoir des lunettes de vue et des vêtements. Le second, organisé par Yves Loubet, inclura pour la première fois une épreuve de régularité. Sont également inscrits au programme d’autres rendez-vous comme la 2e édition de la Classic Cars Expo (20-21 septembre), exposition en marge du Salon du cheval (octobre) ou encore la commémoration de la Marche verte, qui verra l’organisation d’un rassemblement de voitures d’époque le 13 novembre prochain. Enfin, Rétromobile 2020 sera une nouvelle occasion pour l’UMAA de défendre à nouveau les couleurs du royaume et son patrimoine en voitures d’époque. Dans un futur proche, celui-ci aura un musée dédié à l’«Histoire de l’automobile au Maroc», projet sur lequel travaillent activement les membres du bureau auprès des administrations concernées. Bravo messieurs, et bonne continuation !