Maroc

L’OFEC épinglé par la Cour des comptes

Le dernier rapport de la Cour des comptes révèle les difficultés de l’Office des foires et des expositions de Casablanca sur plusieurs aspects. Les détails.

L’OFEC, sensé avoir été réformé par une nouvelle stratégie mise en place en 2006, est arrivé aujourd’hui à bout de souffle. C’est le principal grief révélé par la Cour des comptes qui pointe sa faible rentabilité financière résultants de plusieurs défaillances. 
Selon le rapport de la Cour des comptes, l’OFEC dispose d’un taux de création d’évènements de 52%, contre seulement 25% pour les salons permanents. Cela pose la question de la durabilité des projets, et donc naturellement celle de l’investissement sur ces derniers. De plus, l’attraction relative à ces nouveaux projets est plus faible que celle des évènements annuels ou récurrents, ceux-ci drainant plus d’habitués.

Cela ampute le développement du secteur des foires et des salons ; de plus, les bénéfices obtenus par l’organisation d’évènements restent peu satisfaisants. En effet, la baisse des salons et des foires propriété de l’OFEC (au nombre de 11 en 1997 et de 4 en 2015) menace la rentabilité de l’organe. D’autant plus que l’organisation de ces quatre évènements en 2015, trois salons professionnels et une foire commerciale, a été déléguée à une société privée, dans le but de protéger les recettes associées. Pour finir, 14% des évènements organisés par l’office concernent seulement la vente directe, alors qu’il s’agit des manifestations les plus rentables pour le pays.

L’OFCE n’a réussi en 6 années qu’à créer et pérenniser quatre évènements, sans en maîtriser la totale gestion. Ce qui réduit l’OFEC a un organe dont le domaine d’action de l’office se résume plus à de l’administratif et du financier qu’aux compétences initialement affectées à l’organe public, soit la création d’une multitude de nouveaux concepts durables et dont la visibilité est assurée. 

Absence de visibilité à l’international

Concernant l’infrastructure même de l’office, le rapport relève que la superficie des foires et des salons ne représente plus que cinq hectares à Casablanca, contre 16 hectares auparavant. L’échec de partenariat avec la société de location de terrain SONADAC ne fait d’ailleurs qu’altérer le rendement de l’OFEC, qui, à l’évidence, régresse. L’UFI (Union des foires internationales) vient d’ailleurs confirmer l’insuffisance des infrastructures de types salons et foires pour la capitale économique qu’est Casablanca, les normes de l’instance internationales indiquant une superficie minimale de 100 000 m², encore loin de ce que possède la ville de Casablanca. 

Résultat, l’OFEC ne fait toujours pas partie de l’UFI, créée en 1925 et rassemblant plus de 670 membres. L’UFI étant une évidente source de contacts et d’échanges d’expériences dans le monde entier, l’absence de l’OFEC en son sein est incontestablement responsable de ce manque de dynamisme et d’efficacité. En somme, on retient de l’analyse de la Cour des comptes une carence en gestion et en organisation stratégique de l’OFCE. À défaut de contact avec l’État ou l’UFI, l’office met en péril l’organisation et la pérennisation d’évènements pourtant adaptés à une ville aussi active que Casablanca.


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