Maroc

L’aviculture à la recherche de débouchés en Afrique de l’Ouest

L’Établissement autonome de contrôle et de coordination des exportations (EACC), qui estime que les exportations marocaines, dans le secteur de l’aviculture, sont encore «en deçà des ambitions et des potentialités», vient de lancer un appel d’offres pour mieux pénétrer les marchés ouest-africains.

L’Établissement autonome de contrôle et de coordination des exportations (EACC) lance un appel d’offres pour la réalisation d’une étude opérationnelle pour le développement des exportations des produits avicoles sur le marché africain. Les pays ciblés sont le Bénin, le Burkina-Faso, le Mali et le Togo. L’objectif, indique l’AECC, est de doter les professionnels d’une étude permettant, entre autres, d’évaluer le potentiel du marché des produits avicoles dans chacun des pays ciblés. Dans son appel d’offres, l’EACC note aussi la nécessité «d’explorer de nouveaux marchés et des marchés de niche, d’analyser la concurrence locale et celles des produits avicoles importés». L’accent est également mis sur l’évaluation des atouts et des contraintes liés à la logistique et le transport à l’export. Ce dernier point est d’autant plus important que, dans ce secteur, la logistique constitue une équation à résoudre pour les opérateurs.

Surcapacités
Pour le secteur de l’aviculture, les besoins d’export s’expliquent par la surproduction au niveau national. D’ailleurs, l’EACC le souligne dans son appel d’offres, en insistant sur le «grand essor» qu’a connu ce secteur «sous l’impulsion des deux contrats-programmes signés entre le gouvernement et la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole au Maroc (FISA». Aujourd’hui, les surcapacités de production des élevages avicoles, des couvoirs et des usines d’aliments composés ouvrent des perspectives favorables à l’export, notamment vers l’Afrique et le Moyen-Orient. À noter, toutefois, que le royaume a entamé, depuis 2009, l’exportation des produits avicoles (d’œufs à couver, poussins, aliments composés), vers la Mauritanie, le Mali, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Centrafrique, et le Sénégal. «Malgré l’accroissement continu des exportations, celles-ci restent, néanmoins, en deçà des ambitions et des potentialités offertes sur le marché des pays cibles».

Dynamisme
En 2014, le secteur avicole a bénéficié de 10,4 MMDH d’investissements cumulés, indique la FISA. Le chiffre d’affaires a, quant à lui, atteint 27,9 MMDH. Selon les statistiques de la FISA toujours, quelque 123.000 emplois directs et 280.000 emplois indirects sont créés dans l’aviculture. «Avec un taux d’accroissement moyen durant les quatre dernières décennies d’environ 7,4% des productions de viande de volaille et 5,7% des productions d’œufs de consommation, le secteur avicole constitue l’une des activités agricoles les plus dynamiques au Maroc», se félicitent les professionnels. Ces derniers, à la recherche de débouchés à l’étranger, attendent, avec intérêt, les conclusions de l’étude.


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