Juppé : «Le Maroc, un facteur de stabilité dans la région»
Pour sa visite au Maroc, Alain Juppé, candidat à la primaire du parti Les Républicains (droite), courtise le vote de la communauté française au royaume. Il décline sa vision des relations France-Maroc.
Le candidat Juppé s’est inscrit dans la droite ligne de la politique étrangère française au Maroc. L’ex-ministre des Affaires étrangères considère le royaume comme «un facteur de stabilité dans la région». Lors de son point de presse, tenu le 23 mai 2016 à Casablanca, Juppé a défini sa ligne pour consolider l’axe Rabat-Paris, qu’il qualifie comme «un partenariat historique». «La France n’a pas le monopole sur l’Afrique». Sur le plan économique, Juppé propose le lancement d’un «partenariat ambitieux entre la France et l’Afrique», où le «Maroc pourrait être le moteur de ce partenariat». Interrogé par Les Inspirations ÉCO sur la présence économique marocaine en Afrique subsaharienne, Juppé la considère comme «une bonne nouvelle, car la France n’a pas le monopole sur ce continent. D’ailleurs, d’autres pays sont également présents, notamment, la Chine, la Turquie ou les États-Unis».
Dans le cadre de ce partenariat, le Maroc sera «une porte d’entrée pour les PME françaises en Afrique» et «compte tenu de nos relations, il y a un intérêt commun à consolider ce partenariat sur un continent qui connaît une croissance extraordinaire». Sur le plan politique, Juppé opte pour la continuité. «La sagesse du roi Mohammed VI permet au Maroc d’être une terre de paix de cohésion dans une région marquée par une situation chaotique», affirme Juppé. Ce dernier rappelle le rôle «positif» du Maroc dans la résolution du conflit en Libye avec l’accueil des négociations entre des représentants de ce pays à Skhirat.
Sur le dossier du Sahara, il rappelle que la France a une position «tout a fait claire». Une position qui s’est manifestée, selon l’homme politique français, une nouvelle fois, lors du vote de la résolution 2285 prolongeant le mandat de la MINURSO. La visite de Juppé au Maroc se poursuivait le 23 mai avec, au programme, des rencontres avec Abdelilah Benkirane, chef de gouvernement, Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires étrangères et des échanges avec les étudiants de l’Université internationale de Rabat.
Pour rappel, la primaire présidentielle des Républicains est prévue du 20 au 27 novembre. Juppé est, pour le moment, le favori des sondages.