Investissement/industrie : la Région de l’Oriental entame sa mue

La Région de l’Oriental est en passe de s’imposer comme un véritable hub en matière d’industrie et d’investissement à l’échelle nationale. Les multiples initiatives gouvernementales et régionales, visant à soutenir la croissance économique et l’emploi, ont permis de faire de cette région un centre industriel de premier plan.

L’Oriental est sur le point d’initier une nouvelle dynamique industrielle, offrant ainsi de nombreuses opportunités aux investisseurs et aux entreprises locales. Les initiatives gouvernementales et régionales, visant à soutenir la croissance et l’emploi, contribuent à faire de la région un centre industriel de premier plan dans le pays. Cette situation prometteuse constitue une occasion pour s’adresser aux acteurs économiques souhaitant s’implanter dans une région en plein essor.

«La Région de l’Oriental est prête à devenir un moteur de croissance national. En effet, ses grandes perspectives de développement nécessitent une impulsion forte pour démarrer une nouvelle dynamique industrielle», a affirmé Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du commerce, lors de son intervention à l’occasion d’un événement, «Les Orientales», organisé en célébration des 20 ans du lancement de l’Initiative royale pour le développement de cette région.

Dans le but d’encourager cette dynamique industrielle tant attendue, le ministre a annoncé que son département avait prévu de doter la région de huit zones industrielles. Il a également annoncé le lancement de 110 projets industriels, pour une enveloppe globale de 18 MMDH.

Ces projets devraient créer quelque 40.000 emplois directs et indirects. Il s’agit donc d’une opportunité majeure pour la Région de l’Oriental, qui pourra ainsi bénéficier d’une croissance significative. Les initiatives de développement économique dans l’Oriental sont une preuve tangible de l’engagement du gouvernement à promouvoir la croissance et à créer des emplois dans les différentes régions du pays.

Dans ce cadre, le ministre a souligné que ces projets constituent une priorité pour le gouvernement, qui est déterminé à renforcer l’industrie nationale et à améliorer la compétitivité du pays.

Un modèle de puissance régionale
Lors de sa prise de parole, Mohcine Jazouli, ministre délégué chargé de l’Investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, a mis en avant la Région de l’Oriental comme un exemple de développement territorial. Il a mis en exergue l’importance de ses infrastructures qui répondent aux normes internationales. En effet, elle est dotée d’un réseau routier performant, assurant une bonne connectivité logistique, et de trois aéroports, dont celui d’Oujda-Angad, qui permettent de maintenir des liens forts avec la diaspora marocaine à l’étranger.

Le ministre a également évoqué le port de Nador-West Med, qui présente un potentiel géostratégique important. «Avec son littoral de plus de 200 km, la région est appelée à devenir un hub méditerranéen majeur», a-t-il souligné. Il a également mis en lumière la jeunesse et la qualité des compétences humaines ainsi que la contribution des universités locales qui forment plus de 80.000 étudiants dont les talents rivalisent avec ceux des principales universités nationales. Le ministre a mis en exergue deux joyaux touristiques, à savoir la station balnéaire de Saidia et la lagune de Marchica, qui proposent une offre hôtelière riche permettant de valoriser le patrimoine immatériel et historique de l’Oriental. De plus, Jazouli a souligné que grâce au leadership éclairé de SM le Roi, le Maroc aborde une nouvelle phase de développement, axée sur la construction d’un État social, caractérisé par des projets sociaux ambitieux, avec en particulier la généralisation de la protection sociale.

Des transformations structurelles
Pour Abdennabi Bioui, président du Conseil de la Région de l’Oriental, les grands chantiers menés par le Roi ont permis de mener des transformations structurelles importantes dans tous les domaines. En outre, la régionalisation avancée, en tant que choix stratégique, incarne parfaitement les principes de la gouvernance territoriale. Dans ce cadre, le président du Conseil a souligné l’engagement des collectivités territoriales dans cette dynamique de développement, avec le renforcement, notamment, des infrastructures sociales, économiques et environnementales. Elles ont également investi dans la formation du capital humain et la valorisation des richesses de la région. Il a souligné, par ailleurs, le fait que l’amélioration du climat des affaires avait permis d’attirer davantage de porteurs de projets, contribuant ainsi à sa mise en valeur en tant que pôle compétitif.

Les fondements d’un développement durable
Selon Mohamed Mbarki, directeur général de l’Agence de l’Oriental, l’initiative royale repose sur cinq fondements essentiels. Tout d’abord, il s’agit d’élever la région au rang de locomotive, en la dotant de projets pilotes visant à libérer son potentiel. Le choix stratégique de ces projets a permis à l’Oriental de s’intégrer dans la compétitivité interrégionale et de renforcer sa position en tant que hub économique.

En outre, l’initiative vise à renforcer l’industrie culturelle locale, ce qui a permis de renforcer la place de la région dans le domaine des festivités et des rencontres culturelles et artistiques (Salon maghrébin du livre, Théâtre Mohammed VI Oujda, expositions cinématographiques et musicales…). Il convient de noter que la région, qui abrite la première église catholique du Maroc, se distingue également par son esprit d’ouverture.

«Cette dimension interculturelle est un atout précieux pour la Région de l’Oriental, qui bénéficie ainsi d’une richesse et d’une diversité uniques», a conclu Mbarki. Rappelons que cet événement s’est déroulé en présence d’une délégation de 10 pays africains (Burkina Faso, Cameroun, Congo, Îles Comores, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Mauritanie, Madagascar, et Sénégal).

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO