Inondations : un dispositif spécial pour Bouskoura
Les travaux de réalisation d’ouvrages pour la protection de la ville de Bouskoura contre les inondations de l’oued Bouskoura ont été lancés, avec comme objectif la protection de la population et des infrastructures économiques et sociales.
La cérémonie de lancement de la première tranche des travaux de ce projet a été présidée par le président du Conseil de la région Casablanca-Settat, Abdellatif Maâzouz, et le gouverneur de la province de Nouaceur, Abdellah Chater. Nécessitant une enveloppe budgétaire estimée à 44 MDH, cette tranche dont les travaux de réalisation s’étaleront sur 18 mois, consiste en la réalisation d’un canal trapézoïdal d’une longueur de 4.072 mètres, de trois ouvrages de franchissement de type dalot simple et 7 ouvrages de franchissement de type dalot double. Le choix de la forme géométrique du canal a été dicté par l’étude hydrogéologique pour faire écouler la crue centennale sans risque pour la stabilité de l’ouvrage ou la sécurité de la population.
Le président de la région Casablanca-Settat a souligné qu’il s’agit d’un projet structurant qui a un impact sur Bouskoura et les autres zones de la région, y compris la ville de Casablanca, tout en rappelant les expériences douloureuses vécues à cause des inondations de l’oued Bouskoura. Et de poursuivre que les études en amont ont abouti actuellement au lancement de la première tranche, tandis que la deuxième tranche de travaux de protection contre les inondations de l’oued est prévue pour le prochain mois. L’objectif est de passer d’une relation de conflit entre le citoyen et l’oued Bouskoura à une étape de coexistence entre les deux parties, ce qui demande des investissements, a ajouté Maâzouz, notant que les travaux nécessitent des investissements de l’ordre de 100 MDH comme première étape et d’autres étapes suivront.
La 2e tranche de ce projet, dont le coût global s’élève à 108 MDH, sera lancée prochainement. Elle consiste en la réalisation d’un canal trapézoïdal d’une longueur de 2.935 mètres, de canaux souterrains d’une longueur de 410 mètres et huit ouvrages de franchissement de type dalot double. Pour les cinq années à venir, les ressources financières allouées pour protéger la région dépassent les 4 MMDH, notant que ce montant émane de la prise de conscience des risques de ces inondations et leurs impacts multiples sur la zone. Le projet est le fruit d’un partenariat entre le ministère de l’Intérieur, le ministère de l’Économie et des Finances, la wilaya de la région Casablanca-Settat, la région de Casablanca-Settat, la préfecture de la province de Nouaceur et l’Agence du bassin hydraulique du Bouregreg et de la Chaouia (ABHBC).
Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO