Hydrogène vert : Dakhla-Oued Eddahab explose les compteurs des IDE
Si tous les projets en cours d’instruction se concrétisent, le Maroc sera, sans nul doute, dans le premier chapeau de la course mondiale à l’hydrogène vert, une source d’énergie cruciale dans la transition écologique. Voici la carte de visite de quatre mégaprojets annoncés à Dakhla-Oued Eddahab, et dont le coût global s’élève à 216 milliards de dirhams !
Ces investissements devraient faire définitivement changer le Royaume de palier en matière d’IDE et feront de l’énergie, le principal produit d’appel des investisseurs dans la vitrine marketing du Maroc. Pour rappel, dans le meilleur des cas, les flux des IDE ne dépassent guère 40 milliards de dirhams en moyenne annuelle. Le premier projet est porté par le groupe Falcon qui vient de confirmer son engagement. Il comprend la construction d’une usine d’hydrogène vert pour un investissement de 100 milliards de dirhams (MMDH) et la création de 350 emplois directs.
Le deuxième, porté par le groupe Taqa Morocco, déjà présent dans la production d’électricité au Maroc, est composé d’une centrale de production d’hydrogène vert pour un investissement de 96 MMDH et la création de 56 emplois. En plus de son projet dans l’hydrogène vert, Taqa Morocco prévoit également d’investir dans un parc éolien de 300 mégawatts pour un coût de 4,5 MMDH.
Le groupe Power SUR prévoit, quant à lui, d’investir 19,5 MMDH dans une usine d’hydrogène vert sur 15.000 ha avec la création de 650 emplois à la clé. Enfin, le quatrième projet, d’une voilure moindre, est porté par le groupe Dahamco. Il consiste en la réalisation d’une usine de production d’hydrogène vert et d’ammoniac et permettra la création de 3.100 emplois. Le montant de l’investissement y afférent est de 254 millions de dirhams.
Ces projets s’inscrivent dans une vision visant à développer une industrie nationale et un écosystème autour des énergies renouvelables. La région de Dakhla-Oued Eddahab deviendrait ainsi un hub mondial de production d’hydrogène vert grâce à ces investissements d’une envergure jamais vue jusqu’à présent dans le Royaume. Les négociations sur les avantages offerts par la nouvelle Charte de l’investissement sont très avancées avec les groupes concernés. Les incitations vont des exonérations et contributions de l’État aux coûts des infrastructures et de la formation professionnelle. Assurément, le Maroc est sur le point de décrocher un jackpot historique.
Abashi Shamamba / Les Inspirations ÉCO