Maroc
Guelmim-Oued Noun/Hydrogène Vert : création de GON H2 Valley
À l’occasion de l’ouverture, à Marseille, de la 5e étape des journées économiques Maroc-France, Mbarka Bouaida, présidente du Conseil régional de Guelmim-Oued Noun a annoncé la création de «GON H2 Valley», une plateforme technologique et industrielle visant le développement de la chaîne de valeur de l’hydrogène vert et ses dérivés.
Afin de mieux se positionner sur le marché de la production de l’hydrogène vert, la Région de Guelmim Oued Noun (GON) a annoncé la création de «GON H2 Valley». Il s’agit de la première plateforme technologique et industrielle régionale visant le développement de la chaîne de valeur et gravitant autour de l’hydrogène vert et ses dérivés. C’est, du moins, l’annonce faite, mercredi, par Mbarka Bouaida, présidente du Conseil régional de Guelmim-Oued Noun, à l’issue de l’ouverture de la 5e étape des journées économiques Maroc-France.
Pour rappel, ces dernières se sont tenues du 7 au 9 février à Marseille. S’exprimant lors de cette rencontre, dédiée aux potentialités de la filière des énergies nouvelles, Bouaida a souligné que «le territoire de GON s’est déjà positionné sur le créneau des énergies renouvelables en général et de l’hydrogène vert en particulier, grâce à son potentiel avéré en matière de rayonnement solaire, de vitesse de vent et de position géographique».
De ce fait, la présidente a fait savoir que «la Région GON dispose de plusieurs sites géographiques abritant d’importantes quantités de ressources renouvelables, et qui ont l’avantage de combiner le solaire et l’éolien. À moyen terme, elle ambitionne d’être le leader marocain de la production et de l’exportation de l’hydrogène vert, à travers la mise en place de «GON H2 Valley», a-t-elle souligné. Les premières pistes afférentes au développement des projets axés sur l’hydrogène vert étant dans une phase pilote, la Région GON entend accroître l’investissement dans cette filière.
Construction d’un modèle régional dédié à l’hydrogène vert
«C’est à l’échelle territoriale que le développement de l’hydrogène vert exprimera tout son potentiel de création de valeur et d’emplois», a expliqué Mbarka Bouaida, d’où la mise en place de la plateforme technologique et industrielle «GON H2 Valley». Elle sera structurée autour de quatre pôles (Recherche & Développement, Formation & Innovation, Industriels et Clients Grands Comptes).
Ces derniers interagiront les uns par rapport aux autres dans une logique de co-construction des conditions propices à la conception d’un modèle régional dédié à la production de l’hydrogène vert. Le tout sera de développer la chaîne de valeur qui gravite autour de cette énergie renouvelable tout en concevant un modèle propre à la Région, intégrant les volets formation et recherche et développement, ainsi que l’innovation technologique autour des services publics et industriels. Il s’agit aussi de développer un écosystème intégré autour des green techs, attractifs à la fois pour les entrepreneurs, les investisseurs et les talents africains.
Cette plateforme pourra également bénéficier de la position géographique du Maroc et de sa proximité avec l’Europe, en se positionnant sur la production de l’hydrogène vert et ses dérivés, avec une vocation à long terme sur l’export. Par ailleurs, il est question aussi de fournir de l’Open data pour les industriels, les investisseurs et les chercheurs qui seront installés dans cette vallée de l’hydrogène vert. «Plusieurs investisseurs publics et privés ont exprimé leur intérêt et font confiance à la Région GON qui dispose de tous les atouts pour concevoir cet écosystème d’hydrogène vert fédérant l’ensemble des acteurs et opérateurs», a annoncé la présidente.
Foncier public : la région GON se taille la part du lion
Au cours de son intervention, Mbarka Bouaida a fait savoir que la Région GON est la première du Royaume en matière de superficie mobilisée de foncier public et nombre des investissements projetés (respectivement à hauteur de 91% et 94%, selon le rapport annuel sur le foncier public réalisé par la direction des Domaines de l’État, dans le cadre de la loi de Finances 2023). De surcroît, la Région a déployé plus de 11 MMDH sur les cinq dernières années sachant que plusieurs projets et programmes, achevés ou en cours de réalisation, devraient contribuer à hisser l’infrastructure régionale aux standards en vigueur.
Actuellement, elle contribue à hauteur de 1,5% du PIB national pour 1,2 % de la population, avec des indicateurs économiques qui la positionnent parmi les quatre territoires les plus dynamiques du pays. La Région GON est classée, par ailleurs, troisième sur le podium de l’investissement public, dépassant la moyenne nationale par habitant. Il s’agit aussi du seul territoire mitoyen avec deux pays d’Afrique, la province de Assa Zag (4e province de la Région) étant frontalière de l’Algérie et la Mauritanie.
Il faut également signaler que cette Région – qui a mobilisé une offre foncière importante, avec plusieurs zones industrielles – a adopté une politique basée sur l’incitation et la facilitation de l’investissement, tant à travers la mobilisation du foncier public que la mise en œuvre d’une charte d’investissement territoriale.
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO