Maroc

Formation. Hicham Sebti : ‘‘Nos profils sont en adéquation avec les mutations’

Hicham Sebti
Directeur adjoint de l’ESSEC Afrique

A l’ESSEC, la rentrée 2025-2026 est marquée par le lancement de nouveaux programmes ambitieux, dont l’IPBA, alliant Bachelor et Masters professionnalisants à forte dimension internationale. Hicham Sebti, directeur adjoint de l’ESSEC Afrique, revient sur la stratégie de l’établissement, qui consiste à accompagner les grandes transformations du Maroc, renforcer l’innovation pédagogique et positionner Rabat comme un hub académique et entrepreneurial pour le continent africain.

Quels sont les nouveaux programmes lancés pour la rentrée 2025-2026, et en quoi se distinguent-ils ?
Cette rentrée est marquée par le lancement de notre programme IPBA (International Program in Business Administration), structuré autour d’un Bachelor en 3 ans et d’un cycle Master en 2 ans. Après le Bachelor, les étudiants accèdent à deux masters professionnalisants, Financial Engineering & Data Analysis, et International Business & Supply Chain Management.

Ces spécialisations répondent à une forte demande du marché, combinant excellence académique et compétences appliquées. L’année de Master 1 pouvant se faire aux Etats Unis, au sein de l’une des meilleures universités Newyorkaise. L’originalité de l’IPBA est donc d’offrir une continuité cohérente entre un Bachelor exigeant et un Master avec une forte exposition à l’international.

Comment ces formations répondent-elles aux transformations globales entamées par le pays ?
Le Maroc connaît une transformation profonde, notamment autour de la transition énergétique, de la digitalisation et du renforcement de ses infrastructures industrielles et logistiques. Nos programmes s’inscrivent dans cette dynamique. La spécialisation en International Business & Supply Chain accompagne les grands chantiers d’internationalisation du pays, tandis que celle en Financial Engineering & Data Analysis correspond à la montée en puissance de Casablanca comme hub financier continental et international. Nous voulons former des profils capables d’accompagner ces mutations et de porter l’ambition de développement du Maroc et du continent.

Quelle place est accordée à l’innovation pédagogique dans ces nouveautés ?
L’innovation pédagogique est au cœur de notre démarche. À l’ESSEC, nous privilégions l’apprentissage expérientiel. Nos étudiants travaillent sur de véritables projets avec des entreprises partenaires, ils participent à des simulations internationales et bénéficient d’une pédagogie hybride, combinant un fort ancrage théorique et une mise en œuvre pratique. Cette pédagogie s’appuie sur deux forces de l’ESSEC, un corps professoral de très haut niveau et un réseau d’entreprises et d’institutions partenaires de premier plan. Nous investissons également dans les espaces collaboratifs du campus de Rabat, conçus pour encourager la créativité, le travail en équipe et l’entrepreneuriat étudiant.

L’ESSEC est présente en Europe, en Asie et au Maroc, comment cette implantation multi-continentale enrichit-elle l’expérience des étudiants au campus de Rabat ?
C’est un atout unique. Un étudiant qui rejoint l’ESSEC à Rabat bénéficie d’un écosystème académique global. Il peut commencer son parcours au Maroc, puis vivre une mobilité sur l’un de nos deux campus à Paris ou à Singapour, avant d’autres expériences internationales dans le cadre des échanges avec les universités partenaires ou dans le cadre des stages. Cette dimension multi-continentale nous permet d’intégrer différents environnements économiques et de mettre les étudiants en situation d’apprendre à s’adapter à des cultures managériales variées, et de construire un réseau international. Pour nos étudiants marocains et africains, c’est une ouverture exceptionnelle qu’aucune autre école peut offrir.

Comment l’école valorise-t-elle les double-diplômes, voire une triple diplomation pour renforcer l’employabilité des lauréats marocains ?
Les étudiants des différents programmes de l’ESSEC bénéficient d’opportunités de doubles diplomations avec les meilleures universités et écoles sur les cinq continents. Cette reconnaissance académique est un gage de qualité, de mobilité et d’ouverture internationale pour nos étudiants. Ce qui nous importe, c’est de travailler avec les meilleures institutions et d’offrir à nos étudiants les expériences les plus transformatives pour en faire des leaders accomplis.

Quelles synergies académiques et de recherche sont mises en place avec les universités et entreprises africaines afin de positionner l’ESSEC Maroc comme hub régional ?
Le campus de Rabat s’affirme comme un laboratoire africain de l’ESSEC. Nous collaborons déjà avec des universités partenaires via le réseau de l’African Association of Business Schools. Le campus a d’ailleurs accueilli l’année dernière la conférence annuelle des Doyens et Directeurs des écoles membres de ce réseau. Nous intensifions le développement de nos relations avec les mondes académique et professionnel sur le continent, tant en Afrique francophone qu’anglophone. Cela passe notamment par le développement d’une offre de formation continue dédiée aux cadres africains à haut potentiel. Ces formations sont délivrées au Maroc et dans plusieurs pays du continent. Cela passe aussi par le développement de programmes entrepreneuriaux destinés à offrir aux start-uppers africains et aux porteurs de projets l’opportunité de monter en puissance et transformer leurs idées en initiatives impactantes.

Quels sont, selon vous, les diplômes et spécialisations qui connaîtront la plus forte demande dans les prochaines années au Maroc et en Afrique francophone ?
Sans aucun doute, les diplômes et spécialisations qui préparent à comprendre et porter les enjeux liés aux grandes transitions écologiques, de l’intelligence artificielle et sociétale sont de nature à générer de l’impact. Dans ces formations, les approches nexus, à la croisée de plusieurs problèmes complexes et fondés sur des compétences hybrides seront d’autant plus recherchées et performantes. Dans ce contexte, les aptitudes entrepreneuriales viennent renforcer la capacité d’innovation et de résolution des problèmes complexes.

Maryem Ouazzani / Les Inspirations ÉCO



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