Fondation Mohammed VI des oulémas africains : Un autre symbole d’unité
La Fondation Mohammed VI des oulémas africains, créée en 2015 par dahir, est une institution qui donne au champ religieux marocain un essor continental. Elle permet de mettre à profit les atouts géographiques et historiques communs.
Le 25 juin 2015, le souverain a créé par dahir (publié au Bulletin officiel n° 6372 en date du 25 juin 2015) la Fondation Mohammed VI des Oulémas africains. Ayant pour mission d’accompagner l’évolution du champ religieux en Afrique, cette institution a pour but de contribuer à l’institutionnalisation du fait religieux afin de faire face aux défis qui menacent le continent africain. Cette nouvelle institution met en place un cadre de coopération entre les Oulémas du Maroc et ceux des pays africains. Elle permettra, selon le rôle qui lui est assignée, de préserver ces derniers contre les déviations. Il s’agit, par ailleurs, d’une forme de coopération scientifique et religieuse, teintée d’un caractère historique, qui met à profit les données géographiques et historiques partagées par les pays africains. En effet, tout au long de l’histoire se sont tissés des rapports et des échanges diversifiés entre le Maroc et les pays africains. Ces rapports sont perçus par le royaume comme une opportunité qu’il cherche à pérenniser à travers cette institution.
Organisation
Au début de l’année, huit cents personnes étaient inscrites à l’Institut Mohammed VI pour la formation des imams. Ces futurs imams viennent, entre autres, de France et de cinq pays africains subsahariens (Mali, Sénégal, Côte d’Ivoire, Guinée et Nigéria). En ce qui concerne la formation, elle se fait, à la demande du pays d’origine, en cycle long de deux ou trois ans, ou en cycle court de trois mois. Le ministre des Habous, Ahmed Taoufiq avait déclaré que les premières promotions avaient déjà quitté l’institut et que l’ouverture d’une extension est actuellement en phase d’étude. Par ailleurs, les programmes de formation, théoriques et pratiques, prennent en compte les spécificités nationales respectives de chaque pays. Cela est possible grâce à une organisation qui permet de former chaque promotion d’un pays donné à part, du commencement de la formation jusqu’à la fin du cycle.