Maroc

Finance verte/région MENA : le Royaume dans le trio de tête

Les progrès des pays de la région dans l’alignement des systèmes financiers nationaux sur les besoins et les objectifs de développement durable sont variés. Le royaume tire son épingle du jeu en matière de finance durable et de gestion ESG.

Le rapport du programme des Nations Unies pour l’environnement, intitulé : «S’adapter à un nouveau climat», constitue une mine d’informations portant, entre autres, sur le verdissement de la finance dans plusieurs contrées dont le MENA. Concrètement, la documentation de l’organisation internationale fournit une évaluation du risque physique de la gestion et l’adaptation au climat au niveau des banques, tout en livrant une proposition d’accélération de la résilience des établissements bancaires face au changement climatique. Une donne qui n’épargne aucun continent.

Au chapitre relatif à l’adaptation et à la bancarisation au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, la documentation traite des impacts du changement climatique ainsi que de la façon dont les banques réagissent à ces impacts physiques. Les auteurs dressent l’état actuel du financement de l’adaptation ; le contexte dans lequel les banques doivent identifier, évaluer et répondre aux impacts physiques du climat ; ainsi que des obstacles et des recommandations pour accélérer et augmenter le financement de l’adaptation dans la région. Ainsi, concernant le volet de la finance durable et la gestion ESG à l’échelle régionale, le rapport renseigne que de nombreux pays de la région MENA ont adopté des stratégies de croissance verte.

Cependant, leurs progrès dans l’alignement des systèmes financiers nationaux sur les besoins et les objectifs de développement durable sont variés. L’exemple donné est le cas des Émirats Arabes Unis qui sont à la pointe des pratiques de finance durable dans la région. «Le Maroc est à un stade avancé et l’Égypte s’est mise au climat finance dans certaines de ses politiques de développement vert/durable et de finance durable, stratégies et plans de dépenses publiques. La Jordanie et Bahreïn se sont engagés à aligner leurs systèmes financiers pour financer leur programme de développement durable», indique la même source.

Dans le même ordre d’idées, il importe de souligner que le cadre politique de l’Arabie Saoudite a été principalement motivé par la diversification économique pour réduire sa dépendance au pétrole et accroître la contribution des secteurs non pétroliers au PIB, tout en renforçant la participation du secteur privé. L’autre information révélée et non des moindres est que les six pays ont mis en place des directives ESG, tout en misant sur le reporting développement durable, à l’exception de l’Arabie Saoudite. Le pays œuvre à la promotion de la finance durable par le biais de campagnes de sensibilisation et d’initiatives éducatives. Par ailleurs, au sujet des innovations sur les marchés financiers, seuls trois pays – les Émirats Arabes Unis, le Maroc et Égypte – ont émis des obligations vertes (green bonds).

Finance de l’adaptation, le parent pauvre

Certaines pratiques sont liées au changement climatique, en particulier l’atténuation comme l’ESG, les directives de reporting, les cadres de financement durable et les produits financiers innovants. D’autres peuvent traiter spécifiquement du financement de l’adaptation climatique et de l’évaluation des risques climatiques tels que la stratégie égyptienne en matière de changement climatique et les principes directeurs de la Banque centrale d’Égypte en matière de finance durable.

Bien que les pays MENA mentionnés ci-dessus soient pour la plupart avancés en matière de politiques de finance durable, de niveau de maturité de la finance climat, pour autant le financement de l’adaptation reste largement épargné par ces politiques. A noter que le rapport de l’organisation internationale laisse apparaître que les niveaux de maturité des gouvernements, des secteurs privés et des marchés reflètent clairement les catégories de politique dominantes dans chaque pays.

Dans de nombreux cas, les progrès en matière de finance verte s’appuient, entre autres sur la sensibilisation et le volet réglementaire. Au final, le rapport suggère d’adopter une approche progressive pour l’implémentation des pratiques évoquées plus haut.

Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO


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