Fès/Séisme d’Al Haouz : le tissu universitaire se mobilise
L’Université privée de Fès (UPF), en partenariat avec des étudiants bénévoles de l’USMBA de Fès, a déclenché une opération de collecte de dons pour venir en aide aux sinistrés du séisme. Le campus de l’UPF s’est transformé en point de collecte, réunissant plus de 80 tonnes de dons en un temps record grâce à la mobilisation de plus de 60 bénévoles. Les premières localités secourues seront les centres d’Imlil et d’Asni.
L’Université privée de Fès (UPF), en collaboration avec des étudiants bénévoles issus de divers établissements de la ville, a lancé une opération de collecte de dons visant à porter assistance aux sinistrés. En signe de solidarité, le campus de l’UPF a ouvert ses portes, depuis lundi dernier, en tant que point de collecte pour recueillir des aides humanitaires destinées aux zones touchées par le séisme.
Cette mobilisation a dépassé toutes les attentes en rassemblant plus de 80 tonnes de dons en un temps record. Ce qui a débuté avec une petite équipe de 8 étudiants bénévoles s’est transformé en une impressionnante mobilisation, avec désormais plus de 60 bénévoles de l’UPF et d’autres facultés de l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah (USMBA) de Fès se joignant à l’effort.
Imlil et Asni : les premières localités secourues
Afin de maximiser l’impact de leur action humanitaire, l’UPF a décidé de cibler en priorité les villages les plus éloignés et les plus nécessiteux. Les différents convois planifiés seront acheminés en fonction des besoins des localités difficiles d’accès, qui ont jusqu’à présent reçu moins d’aide.
Dans cette optique, les deux premières caravanes de secours sont destinées aux villages d’Imlil et d’Asni, situés dans la province d’Al Haouz, deux régions parmi les plus nécessiteuses. La particularité de cette initiative réside dans le choix de ne pas inclure d’aides alimentaires, déjà abondantes dans les zones touchées par le séisme, mais plutôt de prioriser l’envoi de matériaux et d’équipements essentiels pour préparer ces communautés à la rigueur de la prochaine saison hivernale.
« La première caravane comprendra principalement du matériel technologique pour l’éclairage, un générateur d’hydrogène, des tentes étanches, des matelas et des couvertures, des éléments cruciaux pour faire face aux conditions climatiques particulièrement rudes du Moyen-Atlas, où l’hiver est notablement plus rigoureux que dans d’autres régions », explique Yassine Lahlou, responsable à l’UPF, pour qui, cette approche réfléchie vise à répondre de manière adaptée aux besoins spécifiques de ces communautés vulnérables.
Après l’aide, vient le temps de la reconstruction
De plus, le collectif en charge de cette opération a tracé des plans ambitieux pour les mois à venir, démontrant un engagement durable envers les communautés touchées.
À ce titre, au cours des deux prochains mois, une campagne de dons de ciment et de matériaux de construction sera lancée, avec objectif de contribuer activement à la reconstruction des maisons et des mosquées dans les villages durement frappés par le séisme. « Notre engagement vers la population sinistrée ne doit pas s’arrêter là, mais de continuer dans le temps », souligne Lahlou, ajoutant que cette étape est cruciale pour permettre aux communautés de se relever de la tragédie, de recouvrer un semblant de normalité, et de reconstruire leurs vies.
Notons que la reconstruction des infrastructures essentielles jouera un rôle majeur dans la revitalisation de ces régions, offrant un nouvel espoir aux résidents affectés et contribuant ainsi à leur rétablissement à long terme.
Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO
