Enseignement privé : L’école belge lance les travaux de sa 1ère école à ciel ouvert
Prévue pour la rentrée scolaire 2024-2025, l’école belge au Maroc (EBM) a lancé, le 14 novembre à Casablanca, le projet de sa première école du dehors.
La cérémonie de présentation de ce projet pédagogique a enregistré la présence du ministre-président de la fédération Wallonie-Bruxelles, Pierre-Yves Jeholet. Des dignitaires composées de représentants des autorités marocaines et belges ont également été invités.
Ce concept pédagogique est destiné aux enfants âgés entre 2 et 7 ans et présente plusieurs avantages aboutissant à l’épanouissement total de l’élève. Il tend notamment à l’accroissement de la performance scolaire, favorise le développement personnel de l’enfant, développe les capacités de coopération et connecte l’enfant à la Terre. Justement, cette connexion directe avec la nature a pour effet de sensibiliser les élèves à la protection et à la préservation de l’environnement depuis leur plus jeune âge. Cette école d’extérieur sera érigée sur une superficie de 15.000 m2 comprenant notamment deux bâtiments en dur dédiés au repos et à la restauration, trois classes d’accueil sous forme de pavillons, et un ensemble de zones naturelles (plantations, animaux,etc.).
Bénéfices pédagogiques
Plusieurs exemples de bénéfices de ce type de pédagogie ont été cités lors de la cérémonie de lancement, notamment une meilleure santé physique, compréhension et protection de l’environnement local, augmentation de la motivation à apprendre, augmentation de la concentration et de la mémorisation, développement d’un comportement citoyen, apprentissage par l’expérience, responsabilisation de soi et des autres, ainsi que le développement de la pensée scientifique.
« Les avantages de ce projet sont nombreux parce qu’aujourd’hui un certain nombre d’études démontrent qu’apprendre à l’extérieur présente beaucoup de bénéfices pour les enfants tant sur le plan individuel que sur le plan collectif, et donc sociétal par ricochet », indique Vincent Locrel, Conseiller du Pouvoir organisateur des écoles belges au Maroc.
Genèse et benchmarking
Concernant la genèse de ce projet, Vincent Locrel confie qu’elle « tient du fait que nous avions un terrain à disposition à côté des écoles qui n’était pas exploité. Or, ce terrain permettait de faire clairement de l’outdoor education. Cette dernière est possible sur un terrain même en friche ».
Le mise au point de ce projet, pour sa part, a nécessité trois années de développement durant lesquelles les équipes du centre de développement des écoles belges au Maroc ont réfléchi et imaginé tous les aspects pédagogiques et éducatifs. Elles ont effectué un benchmarking des meilleures pratiques d’enseignement du dehors à l’international, notamment en Finlande, au Danemark, au Canada, en Australie, au Royaume-Uni, en Nouvelle Zélande, en Estonie, et en Turquie.
Sur le plan écologique, l’espace dédié à cette école à ciel ouvert n’utilisera notamment aucune énergie directe selon Az El Arab Benjelloun, l’un des architectes du projet. Ce dernier précise que « l’eau de l’oued sera utilisé pour l’arrosage, la production de l’électricité sera assurée via des panneaux photovoltaïques, et une éolienne sera mise en place pour les pompes à eau ».