Maroc

Dialogue social, Petit espoir de déblocage

Les matinales Human Age de ManpowerGroup abordent aujourd’hui la problématique du dialogue social en présence des représentants des 3 partenaires sociaux. Les pistes de déblocage ainsi que le rôle de la valorisation du capital humain dans l’apaisement du climat social figurent parmi les questions soulevées lors de ce rendez-vous.

La rencontre mensuelle Human Age, organisée aujourd’hui à Casablanca par ManpowerGroup, tombe à point nommé puisqu’elle aborde la question du dialogue social. Le timing de la nouvelle édition des matinales est plus qu’adéquat, vu l’étape qui a été franchie par la réforme du régime des retraites des fonctionnaires. Les 6 projets de lois ont en effet été déposés à la Chambre des conseillers en début de semaine, prélude à un nouveau «round» du dialogue social qui se déroulera cette fois-ci sous la coupole et via les conseillers de la CGEM, des syndicats et des partis de la majorité. La rencontre d’aujourd’hui devra donner la parole aux principaux concernés que sont les syndicats à travers El Miloudi El Mokharik, secrétaire général de l’UMT, qui débattra de la thématique «Dialogue social: une utopie marocaine?». Les 4 centrales qui ont exprimé leurs refus du contenu de la réforme concernant la CMR ont déjà entamé leurs protestations contre le scénario proposé par le gouvernement, et comptent chercher l’appui nécessaire en vue de pouvoir amender les moutures finales des lois proposées.

Le dégel est-il possible ?
La débat attendu aujourd’hui, loin de la pression, a pour visée première d’aboutir à des conclusions claires à propos des pistes d’apaisement social. Après le sit-in tenu devant le Parlement le 12 janvier dernier, les 4 centrales voudraient surtout saisir cette occasion de dépôt du nouvel arsenal légal sur les retraites à la 2e chambre. Les représentants des salariés avaient en effet gelé leur participation dans toutes les instances au sein desquelles elles ont le droit de siéger, à l’exception de la Chambre des conseillers. L’unique porte de dialogue restée ouverte s’avère être actuellement le seul canal d’apaisement des relations entre le gouvernement et les syndicats. Les centrales insistent sur le fait que la réforme de la CMR ne passera pas sans leurs demandes déposées devant la commission du dialogue pour le secteur public, de même que la grève nationale au sein du secteur public et le sit-in devant le Parlement ne constituent pas la finalité du processus de contestation des décisions du gouvernement. En plus de ces deux messages importants que les leaders syndicaux ont absolument tenu à passer au chef de gouvernement, les centrales demandent toujours une solution «globale», de sorte que la question des retraites n’éclipse pas les autres demandes issues des accords d’avril 2011, à propos desquelles Benkirane s’est dit être clairement a dit clairement qu’il est dans l’incapacité financière de les satisfaire. Pourtant, la tendance à l’apaisement reste sentie après les deux interpellations du chef de gouvernement sous la coupole. L’un des indicateurs témoignant de cette attitude des partenaires sociaux est sans aucun doute la priorité accordée à la 2e chambre pour apporter les premiers amendements aux conditions jugées cruciales par les syndicats. Les représentants des travailleurs semblent également lâcher prise au sujet des seuils fixés par leur cahier revendicatif, notamment les conditions portant sur «la diminution de la pression fiscale sur les salaires en fixant le seuil de 6.000 DH comme exonérant de l’IR et une hausse des salaires et des pensions de retraites». Enfin, le dernier recours qu’est l’arbitrage royal, annoncé par les dirigeants syndicaux, n’a pas été enclenché jusqu’à présent, chose qui peut également être interprétée comme une tendance au dénouement de la crise actuelle sans intervention du chef de l’État. 


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