Maroc

Déclaration de Rabat : Les parlementaires africains restent mobilisés

À travers ce document, premier du genre, les parlementaires africains s’engagent officiellement à contrôler les politiques publiques exécutées par leurs gouvernements respectifs afin qu’ils s’acquittent correctement de leurs engagements pris dans le cadre des COP.

C’est désormais chose faite ! Les parlementaires africains, réunis au sein de l’Union parlementaire africaine, ont officiellement remis leur vision sur le climat et le développement durable au président de la COP23. L’événement s’est déroulé, lundi 13 novembre à Bonn à la Boula Zone, en présence de Salaheddine Mezouar, président de la COP22, d’un représentant de Frank Bainimarama, président fidjien de la COP23 et de Cipriano Cassama, président du Comité exécutif de l’Union parlementaire africaine (UPA).

Quelques heures auparavant, Cipriano Cassama, qui participait à une rencontre axée sur le briefing des députés sur les activités de la COP23 au Pavillon du Maroc, a publiquement demandé au président Mezouar de l’aider à remettre la «Déclaration de Rabat» à son successeur Fidjien. Affirmant à cette occasion, que ce document, élaboré à Rabat le 27 octobre dernier, à l’issue de la réunion de concertation parlementaire africaine sur le thème «Le climat et le développement durable, des accords à l’action : la vision des parlementaires africains», fait déjà des envieux. «Nous sommes en effet, les premiers parlementaires au monde à avoir pensé à s’impliquer dans la lutte contre le changement climatique à travers une déclaration commune», a-t-il expliqué, en présence de Nezha El Ouafi, secrétaire d’État au Développement durable, Salaheddine Mezouar, président de la COP22 et Abdelaziz El Omari, vice-président du Parlement marocain.

En fait, la Déclaration de Rabat est un engagement des parlementaires africains à s’engager officiellement dans l’agenda 2030 de lutte contre le changement climatique. Participent à cette prise de position, l’Union parlementaire africaine qui regroupe le Parlement panafricain, le Parlement de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), l’Assemblée parlementaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Assemblée parlementaire de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA), l’Union parlementaire des États de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et les Parlements nationaux du Maroc, l’Assemblée nationale de la république du Tchad, l’Assemblée nationale de la république fédérale de Nigeria et le sénat de la République démocratique du Congo. Ces différentes institutions parlementaires s’engagent, entre autres, à agir sur le front parlementaire pour adopter les législations nécessaires pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat. En contrôlant en aval les politiques publiques exécutées par leurs gouvernements respectifs afin qu’ils s’acquittent correctement de leurs engagements pris dans le cadre des conférences des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Et à adopter des législations nationales à même de contribuer à la réduction de l’effet de serre, l’atténuation de ses conséquences, ainsi que la promotion du développement durable et de l’investissement dans l’économie verte et les énergies renouvelables. Ils s’engagent également à œuvrer, par le biais de leurs missions de contrôle, afin que les gouvernements africains remplissent leurs obligations concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement de la planète.

À travers la Déclaration de Rabat, les parlementaires africains invitent également les États et les organismes donateurs, en particulier les pays riches, à remplir d’une manière urgente leurs obligations vis-à-vis du Fonds vert pour le Climat, pour l’atteinte de l’objectif de transférer les crédits des pays riches vers les pays en voie de développement, en particulier les plus vulnérables d’entre eux qui sont en même temps les plus affectés par les déséquilibres climatiques. Ils invitent également à injecter les fonds nécessaires pour mettre en œuvre des initiatives ciblées et réduire les effets des déséquilibres climatiques sur les peuples africains. Toujours sur le plan financier, les parlementaires africains invitent les pays riches à accroître les contributions qu’ils ont promises aux pays du continent africain, et à remplir leurs engagements d’une manière généreuse, pratique et concrète. Pour accompagner la mise en œuvre de la «Déclaration de Rabat», les parlementaires africains proposent de créer un groupe de travail au sein de leur Union ainsi que le lancement d’un forum parlementaire africain qui se chargera de préparer des rapports sur les progrès de la mise en œuvre des engagements internationaux envers l’Afrique en matière de lutte contre le changement climatique.



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