Maroc

De bonnes perspectives pour BCP

La valeur affiche une bonne croissance tant sur ses indicateurs techniques que financiers. Ainsi, les analystes recommandent de conserver la valeur dans les portefeuilles.

La valeur BCP évolue depuis une année sur un trend haussier. En effet, le cours de la valeur est passé de 186,35 DH à 215 DH à l’heure où nous mettions sous presse. De même, depuis le début de l’année, le cours a marqué une performance de 1,78 %, et ce malgré une légère casse à la date du 27 mars de l’année en cours, où le titre a perdu 10 DH de sa valeur. Cette baisse du cours s’explique par le recul du marché boursier dans sa globalité. Ce dernier avait subi une correction à la fin du mois de mars, due à la baisse de 12,8% de la masse bénéficiaire de la cote casablancaise. La valeur BCP a donc suivi cette tendance, malgré les bons résultats du groupe. Par ailleurs, et en dépit d’indicateurs boursiers qui ne sont pas les meilleurs par rapport au secteur bancaire, soit un bénéfice par action (BPA) de 12,68 DH, un price earning ration de 16,82 fois, et un dividend yield de 2,46% d’après la BVC, les analystes s’accordent à dire que la BCP est une bonne valeur à conserver dans les portefeuilles. Selon eux, le groupe dispose de bons fondamentaux avec notamment une bonne assise financière, ainsi qu’un large réseau bancaire. Notons qu’en 2014, le nombre d’agences avait augmenté de 22% avec l’ouverture de 76 nouvelles agences, portant leur nombre à 1.326. De même, la banque bénéficie d’une expansion élargie en Afrique subsaharienne où elle a réalisé de bons chiffres, avec notamment une augmentation de 28% des dépôts de la clientèle, et un produit net bancaire en hausse de 24%. Dans ce sens, la banque a bénéficié d’un encours de dépôts en amélioration de 10,5% à 7,8 MMDH, cumulant un gain de part de marché à 20,7%. Les analystes de Sogécapital Bourse recommandent également de conserver le titre BCP dans les portefeuilles avec un objectif de cours de 236 DH.

De bons fondamentaux
De même, le Groupe Banque centrale populaire (BCP) a clôturé le premier semestre 2015 avec des performances commerciales et financières en amélioration. Son produit net bancaire a augmenté de 3,4% à 7,7 MMDH, une hausse «particulièrement sous-tendue par une contribution vigoureuse des filiales du groupe, particulièrement celles opérant en Afrique subsaharienne», malgré une légère baisse des encours de crédit au niveau des filiales subsahariennes pour -1,2%. Le résultat net part de la BCP a, de même, augmenté de 9,3% à 1,2 MMDH. Une hausse réalisée «grâce notamment aux gisements de croissance investis au cours des dernières années». Quant au résultat net consolidé, il s’est maintenu à 1,7 MMDH, en dépit de l’effort de provisionnement suite à l’augmentation des créances en souffrance à l’échelle du secteur bancaire. Le total bilan, lui, a pu augmenter de 3,1% à 319,2 MMDH. Les fonds propres ont été consolidés, atteignant 36 MMDH, en hausse de 3,7%. Ainsi la banque a pu renforcer ses fondamentaux. Cependant il faut attirer l’attention sur le fait que le Groupe Banque centrale populaire (BCP) porte sur l’unique raffineur du royaume, Samir, des crédits par décaissement de 1,9 MMDH, un montant qui pourrait impacter la trésorerie de la banque. Toutefois le président directeur général du groupe, Mohamed Benchaâboun, a précisé que, sur une année, l’encours de la dette de Samir, vis-à-vis de la banque, a été abaissée de moitié. De même, afin de se prémunir du risque, des provisions ont été constituées. De même, les crédits du raffineur sont garantis par des sûretés réelles à hauteur de 1,2 MMDH (voir les ÉCO du 15/09/15).

Plan «Elan 2020»
Pour ce qui est des perspectives, la Banque centrale populaire vient d’annoncer sa nouvelle organisation qui découle de la mise en œuvre du plan stratégique «Élan» qui a pu entrer en vigueur dès novembre 2015 et s’étale sur une période de 5 ans, à fin 2020. Pour ce faire, le groupe BCP devrait capitaliser sur le développement de son périmètre de métiers, avec comme support l’activité de l’assurance à travers la création de la mutuelle «Attamine Chaabi», ainsi que l’extension de sa couverture géographique en Afrique à travers sa nouvelle filiale ABI, qui constitue le nouveau relais de croissance du groupe à l’international, et ce à travers la conquête de nouveaux pays, avec, en parallèle, l’augmentation de la participation du groupe dans cette filiale.

De même, le groupe compte poursuivre le développement des activités de la micro-finance et de l’assurance en Afrique avec le développement de l’activité de la banque de détail Déjà le groupe bancaire vient de procéder au lancement de sa toute première agence de microfinance en Côte d’Ivoire, et assoit encore plus sa présence en Afrique. Rappelons que les filiales africaines avaient largement contribué aux résultats annuels de 2014 et ceux du premier semestre de l’année 2015. D’après les analystes de Sogécapital Bourse, la banque marocaine a de bonnes opportunités de développement, notamment avec le lancement dans l’assurance ainsi que le développement de la finance participative. Cependant, quelques menaces peuvent entraver son développement selon la société de Bourse, notamment la montée des créances en souffrance qui, pour rappel, ont grimpé de 19,2% pour atteindre 52,9 MMDH, portant ainsi le taux de créances en souffrance à 6,9% à fin 2014, contre 5,9% une année auparavant. 


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