Maroc

Culture : Akhannouch promet un renouveau

Le gouvernement aura à finaliser une nouvelle stratégie à même d’assurer de nouvelles sources de financement aux projets culturels, lesquels devront être l’expression pluraliste de la culture marocaine. Les députés de la majorité et de l’opposition sont unanimes quant à la nécessité d’une hausse des dotations budgétaires, en vue de renforcer l’industrie culturelle nationale.

L’impact de la pandémie sur le champ culturel a été durement ressenti par les professionnels du secteur, affectant fortement certains projets relevant du pôle public, qui ont parfois vu leur continuité remise en cause. C’est dans ce contexte que l’ultime séance mensuelle de la Chambre des représentants, réservée à la politique générale du gouvernement, a mis en relief la nécessité de revitaliser le renouveau culturel national, dans ses diverses expressions. Lors de son exposé devant les membres de la première instance législative, Aziz Akhannouch a insisté sur la centralité de la question culturelle dans le programme gouvernemental, laquelle «joue le rôle d’infrastructure de base des politiques publiques».

Pour le Chef du gouvernement, l’expression pluraliste de la culture marocaine reste primordiale, dans ses diverses facettes, traduisant les principes constitutionnels qui insistent sur le soutien public au développement des projets culturels. «La politique culturelle n’est pas un sujet secondaire. Elle constitue une nécessité pour le projet de développement, à travers l’investissement dans le capital immatériel du pays», a précisé Akhannouch devant les parlementaires, avec «une nouvelle vision permettant d’élaborer une politique culturelle qui sera un levier de développement et un élément du soutien social». Parmi les mesures qui devront former l’ossature des actions projetées, le renforcement des infrastructures d’accueil et des espaces culturels, en convergence avec le département de la Culture, pour remédier à «la faiblesse de la planification stratégique actuelle», a annoncé le Chef du gouvernement

La feuille de route
En plus de la requalification des équipements publics et des espaces culturels, la feuille de route tracée s’articule autour du lancement de projets culturels à vocation structurante, a indiqué Aziz Akhannouch, citant plusieurs projets qui sont en cours ou achevés, essentiellement pour ce qui est des musées. La subvention publique accordée au secteur culturel sera aussi revue à la hausse, «en vue de soutenir le produit culturel national et maintenir sa compétitivité», a indiqué le Chef du gouvernement, concernant les principales orientations qui seront prises à partir de 2022. En matière de renforcement de la présence des projets culturels au sein des établissements scolaires, la feuille de route finalisée prévoit le renforcement du volet contractuel entre les directions régionales de la Culture et le département de l’Éducation nationale.

Du côté des instances élues, il a appelé les conseils des collectivités territoriales à activer leurs prérogatives, notamment pour ce qui est des Conseils des régions en vue d’identifier le foncier nécessaire pour la promotion de projets culturels d’ordre local. «Il faudra chercher les financements nécessaires», a souligné Akhannouch, qui n’a pas manqué d’insister sur l’adaptation du projet culturel national aux nouvelles exigences liées au développement du capital humain et au renforcement des valeurs de citoyenneté. «Une stratégie culturelle sera élaborée à partir du diagnostic établi», et ce dernier sera accompagné par le lancement, «dès les prochains jours, de plusieurs mesures «réalistes», pour garantir les droits culturels des citoyens », selon les engagements pris par le Chef du gouvernement devant les députés. À noter que l’ensemble des segments de l’industrie culturelle ont été intégrés au sein des programmes AWRACH et FORSA, ainsi que l’élargissement de la couverture sociale, essentiellement le volet de la préparation du décret d’application couvrant les artistes et salariés du secteur. De leur côté, les députés ont mis en avant l’urgence de soutenir les professionnels concernés. Un accord quasi-unanime entre les groupes de la majorité et de l’opposition s’est ainsi dégagé, pour ce qui est du rôle d’accompagnement de l’ensemble des segments du secteur, essentiellement en matière d’accès au financement et aux subventions publiques.

Younes Bennajah / Les Inspirations ÉCO


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