Conférence ministérielle africaine sur l’environnement : LE MAROC BRILLE À LIBREVILLE
En marge des travaux de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement où le Maroc a été élu à la vice-présidence du bureau de la Conférence ministérielle africaine de l’environnement, la Secrétaire d’État chargée du développement durable a tenu plusieurs réunions avec ses homologues et des dirigeants d’organismes bilatéraux. Les détails.
Une importante délégation marocaine conduite par Nezha El Ouafi, secrétaire d’État chargée du développement durable, a pris part aux travaux de la 16e Session ordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE), tenue du 12 au 16 juin, à Libreville au Gabon. Lors de cette rencontre placée sous le thème : «Investir dans des solutions environnementales novatrices pour accélérer la mise en œuvre des objectifs de développement durable et de l’agenda 2063 en Afrique», le Maroc a été élu à la vice-présidence du bureau de la Conférence ministérielle africaine de l’environnement. Un poste où il va représenter l’Afrique du Nord pour une durée de deux années. Signalons par ailleurs qu’en marge des travaux de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement, qui a été créée en décembre 1985 dans l’objectif, entre autres, de promouvoir l’harmonisation et la coordination des politiques gouvernementales en Afrique et améliorer la participation de l’Afrique au dialogue global sur le dossier environnemental, Nezha El Ouafi a tenu plusieurs réunions bilatérales.
Avec Estelle Ondo, ministre gabonaise de l’Économie forestière, de la pêche et de l’environnement, chargée de la protection et de la gestion durable des écosystèmes, présidente actuelle de la CMAE, les échanges ont porté sur l’Accord de coopération signé dans le domaine de l’environnement et de l’eau en mars 2010 à Tanger. Les deux ministres ont convenu d’activer la mise en place de la commission mixte et de convoquer une première réunion. Elles ont également abordé le thème du renforcement des capacités en matière de changement climatique où El Ouafi a présenté le 4C Maroc. Avec Anne Désirée Ouloto, ministre ivoirienne de la Salubrité de l’environnement et du développement durable, il a été fait référence à l’Accord de coopération entre les deux pays dans le domaine de la protection de l’environnement et du développement durable signé à Marrakech le 20 janvier 2015 et la nécessité de mettre en œuvre cet accord dans les meilleurs délais à travers la convocation de la commission mixte chargée de sa mise en œuvre. C’était l’occasion pour Nezha El Ouafi de présenter également le 4C qui offre des modules de renforcement de capacité en matière de changement climatique dont peuvent bénéficier des participants ivoiriens. La ministre ivoirienne a profité de l’occasion pour remercier son homologue de l’invitation de la Côte d’Ivoire en tant qu’invitée d’honneur à la 9e édition du Salon Pollutec Maroc prévue à Casablanca du 24 au 27 octobre prochain. Avec Johanita Ndahimananjara, ministre malgache de l’Environnement, de l’écologie et des forêts, la réunion a essentiellement porté sur la concrétisation du protocole de coopération en matière d’environnement et de développement durable, signé le 21 novembre 2016 en marge de la visite royale à Madagascar. Avec Aissatou Balde, ministre guinéenne de l’Environnement et des eaux et forêts, l’entrevue a permis d’examiner la possibilité de signer un nouveau mémorandum d’entente (MoU) entre les deux parties qui prendra en compte les souhaits de la Guinée pour développer des activités d’échange d’expérience et d’assistance technique selon deux axes stratégiques d’intervention, à savoir la protection des ressources naturelles et l’amélioration du cadre de vie. Nezha El Ouafi s’est également réunie avec des dirigeants d’organismes multilatéraux dans le domaine de l’environnement et du développement durable. Avec Naoko Ishi, présidente et directrice générale du FEM (Fonds pour l’environnement mondial), la réunion était une occasion pour le Maroc de renouveler son intérêt pour un financement d’une 2e phase du projet PCB II par le FEM6 dans le but d’assurer la durabilité de la plateforme de traitement des PCBs à Bouskoura et lui donner une dimension régionale. La Secrétaire d’État a également sollicité l’appui du FEM pour le 4C qui se veut une institution à dimension continentale en matière de renforcement des capacités dans le domaine du changement climatique et le développement et la promotion de la mobilité urbaine sobre en carbone dans la ville de Marrakech comme continuité des projets de verdissement de la ville mis en place à la COP22.
Les échanges ont également eu lieu concernant l’importance des pays en développement de participer aux négociations relatives à la reconstitution du FEM7 et au processus de décision dans les politiques du FEM. À cet égard, la directrice du FEM a proposé au Maroc de devenir un pays donateur pour pouvoir exprimer sa voix dans ces négociations. Avec Eric Solheim, du PNUE (Programme des Nations Unies pour l’environnement), les échanges ont essentiellement porté sur l’appui du PNUE au 4C notamment dans le cadre d’une coopération triangulaire et le processus de mise en place des bureaux sous régionaux du PNUE au niveau africain où le Maroc a déposé sa candidature pour abriter le Bureau de l’Afrique du Nord.